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Lutte de Libération au Clos Salembier (II)

En ce mois de juin 1954, Didouche Mourad était dans son quartier de la Redoute, actuellement El-Mouradia, chez son ami Lamrani Hassène dit «le tailleur» qu' il entretenait de choses importantes, puisque il était passé 18 heures lorsqu'il entra au magasin.
Ce premier groupe d'actions du Clos Salembier avait débuté sa formation au mois de mars 1954, dans un local appartenant au militant Serrir Abdallah. Une sorte d'abri situé au Ravin de la femme sauvage, donnant en bas sur la route du ruisseau, et par le haut, surplombé par la rue des Coquelicots. Parmi les éléments qui participèrent à ce stage, il y avait Saïd Madani, Tadjrouni Omar, Boukhechba Ramdane, Menouar Arif, et Safti Bachir. La couverture de cette opération fut assurée par Bouazza Méziane qui fut prématurément arrêté par la police française, ainsi que Serrir Abdallah. Après cette arrestation, ce groupe fut repris en main par Debbih Chérif dit Si Mourad qui s'occupa personnellement de former un noyau de six éléments devant participer aux opérations prévues au déclenchement de la lutte. Il s'agit de : 1- Ouarti Amar, dit Mohamed yeux bleus, neveu de Hassène le tailleur. 2- Boukhechba Ramdane. 3-Tadjrouni Omar dit Ouamrat. 4-Amiri Amar. Ainsi que trois éléments du secteur de la Redoute, qui sont : 5- Gacem Mohamed dit Lekhel. 6- Abdi Djaffar. 7- Medjkane Ali. Les objectifs retenus à l'action du déclenchement de l'insurrection portaient : - Incendie du dépôt de liège du Ruisseau. - Incendie des établissements Panhard du Ravin de la femme sauvage. Au dernier moment un contre- ordre allait désigner d'autres éléments pour ces opérations, et d'autres actions pour le groupe. C'est ainsi qu'il en fut décidé, et c'est ainsi qu'il en sera. Dès le début de 1954, Bouadjadj s'était rallié aux unionistes, activistes, et s'employa à la diffusion clandestine du journal le patriote qui n'est pas destiné à l'ensemble de la population, mais aux militants et sympathisants seulement, qui, eux, le transmettaient à qui, ils jugeaient bon. Bouadjadj se lança à corps perdu dans la préparation de la lutte armée qu'il savait éminente, étant assez près des têtes pensantes du mouvement pour s'en convaincre. Et il dira : «Tout ne se passe pas toujours comme on l'aurait voulu, la préparation des explosifs notamment. C'est un étudiant qui devait nous les préparer, il était un petit peu lancé dans la chimie, la physique, il voulait nous faire de la nitroglycérine. On a eu une histoire terrible à la Redoute. La Redoute c'est un fief nationaliste - surtout la rue des Mimosas – soulignera-t-il. On a fait une petite catastrophe, on n'avait pas respecté les pourcentages des acides, et ça a explosé, tout est parti en l'air.... En tout cas, ce garçon était de bonne volonté, et il avait du cœur et du courage». Au rythme de un groupe de cinq à neuf membres tous les 45 jours, cet étudiant fit le maximum en formant de janvier à septembre 1954, pas moins de 5 groupes d'artificier, avec l'aide desquels il fit fabriquer plus de 100 kg de pâte explosive, et de vieilles boîtes d'huile moteurs. Il a constitué des corps de bombes bourrées de cette pâte explosive. Rabah Bitat eu une entrevue avec les chefs des groupes qui ont été formés, et après les avoir félicités de leurs réussite, il leur exposa les buts de l'action envisagée à Alger la capitale du pays. «Il fallait y faire une nécessaire et spectaculaire démonstration de la présence de l'organisation." Bouadjadj fin prêt, n'attendait plus qu'à déterminer avec Bitat les cibles et les endroits où devraient être placées les bombes, et à attendre que soit fixée la date de l'action. Il va sans dire que pour tous les hommes qui allaient s'impliquer dans la lutte armée, il ne s'agit pas là d'un choix fortuit ou gratuit, d'une «préférence» pour la violence, mais d'une situation particulière d'insoumission à l'ordre colonial, et où, après avoir usé de toutes les formes de revendications passives et non violentes, ont été à chaque fois «les dindons de la farce». Dupés et insultés, roulés dans la boue et humiliés, ces militants n'avaient plus que ce mode d'expression «les armes pour obtenir le droit à disposer de soi-même». La préférence pour la violence dans le cas de cette Algérie, et le Maghreb par extension, présente entre autres, deux des plus importantes explications : la première raison et que la lutte violente ne découle pas d'une préférence gratuite, d'un amour immodéré de la casse, mais d'une stratégie penser qui a pour finalité l'expulsion de l'autorité coloniale. La seconde raison, au choix de la violence, c'est que les actions violentes ne sont pas l'ensemble de la lutte populaire de partisans, mais seulement la forme qu'elle revêt dans le plus part des cas. En fin de compte, et finalement l'essence même de la lutte populaire de partisans n'est pas la violence, mais l'illégalisme, dont la violence est simplement la forme d'expression la plus dure. Dans le cas de figure de l'Algérie, l'illégalisme, et une action illégale selon la légalité de l'Etat français. Car selon ceux qui revendiquent l'indépendance de ce pays, la légalité est chez ceux qui ne reconnaissent pas l'Algérie française, et c'est pour cela que se justifie la lutte violente chez les partisans de l'Algérie algérienne. Car en effet ce pays est Algérien. Evidemment le concept de lutte violente de partisans n'est pas la théorie de la violence minoritaire, de la violence de petit groupe qui se substituerait au peuple. Au contraire le concept entraîne à l'évidence le développement populaire, de masse, de la guérilla contre l'occupant. (A suivre)

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