Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Mohand Laïd Mahloul, directeur général d'Algérie Poste, confirme que depuis un an, il n'y a plus de problèmes de liquidités dans les bureaux de poste pour les retraits d'argent, grâce aux efforts des postiers et de la Banque d'Algérie. A propos de billets de banque, il annonce que la Banque d'Algérie est en train de procéder au retrait des billets de 200 DA qui sont en mauvais état. Quant aux billets de 2 000 DA, leur rétention est liée à la remise en circulation des billets de 200 DA qui servaient à thésauriser l'argent. Il constate qu'il y a un progrès dans l'utilisation de la carte magnétique et il annonce la prochaine distribution du nouveau chéquier avec des chèques sécurisés et normalisés, pouvant servir aux transactions interbancaires et aux paiements par virement. Il annonce également la mise en fonctionnement bientôt de 500 distributeurs automatiques de billets pour les retraits à l'aide de la carte magnétique. Il fait remarquer qu'Algérie Poste dispose de 30 000 employés, plus de 10 000 guichets, 3 462 bureaux de poste et 15 millions d'abonnés. M. Mehloul a annoncé qu'environ 300 nouveaux bureaux de poste seront mis en service chaque année jusqu'à horizon 2020, afin d'atteindre une moyenne de 3 bureaux de poste par commune à l'échelle nationale. Algérie Poste, fait-il savoir, exécute quotidiennement près de 2 millions de transactions, avec en moyenne des retraits qui tournent autour de 10 milliards de dinars et des pointes dépassant 27 milliards de dinars à la veille de la fête de l'Aïd El-Adha. Il faut, dit-il, un système d'information adapté qui donne une célérité aux opérations. Pour cela, fait-il savoir, Algérie Poste travaille avec des experts algériens et français pour la mise en place d'un système d'information qui sera dimensionné sur 20 ans et des équipements centraux pour la transmission et la circulation des données aussi bien financières que comptables, un système dimensionné en fonction de la demande et de la réduction des délais d'attente du citoyen. C'et une opération financée sur le budget de l'Etat, pour un coût de quelque 10 millions d'euros, et qui permettra de disposer d'une infrastructure (équipements et logiciels) pour maîtriser et sécuriser l'ensemble du système d'information d'Algérie Poste. Cela va améliorer très sensiblement la qualité de services en réduisant les délais de réponse du système d'information et aussi du système d'archivage qui permet les informations concernant les clients, car un retrait dépassant les 30 000 DA est soumis au contrôle de la signature et l'identité du client, rappelle-t-il.