Dix années de réclusion criminelle. Tel fut le verdict rendu dans la journée du 14 novembre 2012 par le tribunal criminel de grande instance de Annaba, à l'encontre de A. Azzedine, âgé de 41 ans, pour tentative de meurtre contre son épouse. A. Azzedine, père de deux enfants, domicilié à Bouhdid, une cité située dans la Plaine-Ouest, a été jugé pour une affaire de tentative de meurtre avec arme blanche suivie de coups et blessures volontaires ayant entraîné la perte de l'œil droit à son épouse à M. Rachida. Les faits remontent à la matinée du 27 août 2010 au lieudit Bouhdid, lorsque le mis en cause qui avait passé une nuitée chez son oncle à Sidi Amar rentra chez lui un peu excité et chercha sa femme qui était de mauvaise humeur pour lui demander d'assouvir ses désirs. Celle-ci refusa catégoriquement sa demande. Furieux, l'homme prit alors un cran d'arrêt, une arme blanche trop appréciée par les malfaiteurs et criminels du pays, et lui asséna cinq à six violents coups de couteau dans diverses parties du corps, précisément dans le dos, la tête et le visage , lui causant la perte de l'œil droit. Le criminel en accomplissant cet horrible acte pensait sûrement se trouvait devant un ennemi dangereux. Selon les informations judiciaires, quand il acheva sa sale besogne, l'accusé sortit à l'extérieur en criant : «Je l'ai tuée, c'est une question d'honneur !» Puis, il alerta les services de police de la région qui l'avait aussitôt épinglé sous le chef d'accusation susmentionné. De toute évidence, durant son procès et pendant toutes les étapes de l'instruction, le détenu n'a pas nié les charges retenues contre lui par la chambre d'accusation. Celui-ci avait prétexté que sa femme le trompait avec un autre homme, ce qui l'avait poussé à commettre son acte. A l'audience, il dira qu'il n'avait aucune intention de commettre l'irréparable, notamment tuer son épouse. Le magistrat de la cour l'avait harcelé de questions judicieuses : «Pourquoi avez-vous utilisé un couteau pour frapper votre femme et non un bâton ? quelqu'un qui n'a pas l'intention de commettre un crime ne donne pas six coups mortels dans des endroits sensibles du corps !» Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a réclamé une lourde peine de 20 années de prison ferme à l'encontre de l'accusé. Lors de sa plaidoirie, l'avocat de la défense avait demandé la requalification des faits en coups et blessures volontaires tout en excluant la tentative de meurtre. Il demandé les circonstances atténuantes pour son client. A l'issue du procès et après les délibérations, le jury avait répondu par l'affirmative aux accusations de tentative d'homicide volontaire en condamnant Azzedinne à 10 ans d'emprisonnement assorti d'une réparation financière de 30 millions de centimes pour la victime.