Chantier - Le nouveau ministre de l'Education promet de revoir les lacunes du secteur, mais aussi d'associer toutes les composantes de la famille éducative afin d'apporter des solutions. L'amélioration de la qualité de l'enseignement à travers des actions impliquant l'ensemble des acteurs concernés figure parmi les axes prioritaires de ce secteur, a indiqué ce lundi le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed. «Actuellement, les chiffres sont éloquents et devant les insuffisances que nous connaissons, l'amélioration de la qualité (de l'enseignement) figure parmi nos priorités», a déclaré M. Baba Ahmed sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne. Il a estimé que cette qualité, qui concerne 9 millions de personnes composant la famille de l'éducation, est «d'un apport positif pour améliorer non seulement les résultats par les chiffres, mais également la performance dans la formation de nos jeunes écoliers». Il a cité en premier lieu les enseignants «étant sur le terrain», également les parents d'élèves. «On devrait les écouter dans leurs propositions faites dans ce sens», a-t-il insisté assurant que des réunions portant ces consultations sont au menu. Parmi les actions envisagées pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement, il a cité notamment «l'effort supplémentaire que doit fournir l'enseignant, les moyens à mettre en place par la tutelle, la formation des formateurs et l'implication des parents d'élèves». Evoquant la réforme du secteur, le ministre a affirmé : «Nous sommes actuellement en train de revoir les points positifs de cette réforme et éventuellement les points négatifs. Nous associerons l'ensemble des composantes du secteur afin d'y remédier.» Car, a estimé le ministre, «Je pense qu'il n'est pas possible, à mon sens, de pouvoir remettre en cause, la réforme dans sa globalité.» Toujours concertant les réformes engagées dans le secteur de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed a aussi évoqué «la mise en place d'une véritable feuille de route». «Normalement, on devrait faire le point de la situation et ainsi voir ce qui a été fait, ce qui a permis d'améliorer l'enseignement mais surtout ce qui a engendré toutes ces lacunes. A commencer par l'enseignant jusqu'aux problèmes sociaux», a-t-il noté. L'invité de la Radio nationale a précisé dans ce sillage que «la réforme doit être soumise à une analyse et un bilan pour pouvoir apporter dans l'immédiat, des retouches ou des corrections.» Le processus sera, à ses dires, lancé très prochainement. Par ailleurs, le nouveau ministre de l'Education a indiqué que pour faire face à la problématique de la surcharge des classes dans certaines wilayas (10), des solutions sont étudiées au cas par cas. «La solution au niveau local consiste en premier lieu, à voir s'il y a une possibilité d'accéder ou d'avoir des salles en plus. Deuxièmement, il est question de voir la possibilité de l'utilisation de certains CEM allégés et les walis ont été sollicités afin d'apporter l'aide qu'il faut au secteur», a-t-il assuré. Abdelatif Baba Ahmed a reconnu que cette surcharge est due «à une mauvaise répartition des réalisations d'infrastructures dans certaines wilayas». - S'agissant du manque d'enseignants, le ministre de l'Education a été affirmatif. «19 000 nouveaux enseignants viendront s'ajouter aux 413 000 déjà en poste. Pour mettre un terme à cette situation, nous avons opté pour l'égalité dans les différents établissements scolaires ainsi que la levée de la disparité qui existait jusque-là», a-t-il dit à ce propos. Abdelatif Baba Ahmed qui a rappelé que «bon nombre des revendications des syndicats ont été satisfaites». Il a relevé que «celles qui ne le sont pas, seront prises en charge selon les priorités» en les étudiant avec les syndicalistes.