Au lendemain des élections locales, les réactions des partis se succèdent. Entre satisfaction, colère et anticipation, les formations politiques sont dans tous dans leurs états. Le Parti des travailleurs et le Front de l'Algérie nouvelle, ont été parmi les premiers à réagir aux résultats préliminaires du scrutin. «Durant cette deuxième épreuve, la nation a échoué parce que le scrutin a été malheureusement entaché de fraude et d'irrégularités», s'est indignée la secrétaire générale du PT, le Parti des travailleurs Louisa Hanoune, lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. La SG du parti a estimé que le scrutin du jeudi 29 novembre a été un examen qui s'est soldé par «un échec» et entaché de «fraude et d'irrégularités». La fraude a été organisée, selon la conférencière avec «le vote massif des corps constitués qui ont été conduits dans les bureaux de vote et le fichier électoral constamment gonflé» afin qu'ils puissent bénéficier «à un parti ou à des partis qui ne dérangent pas». Mme Hanoune a déploré l'attitude du ministre de l'Intérieur qui «a pris l'engagement, avant les élections que les militaires allaient désormais voter dans leur communes de résidence avec des procurations. Mais le jour du vote, ils ont été conduits en masse pour voter. Ainsi le scrutin a été biaisé et les résultats tronqués», affirmant que le PT a envoyé un rapport détaillé aux services du ministère et du Premier ministère pour dénoncer ces dépassements. Les résultats des élections, selon la conférencière ont permis, malheureusement de «confisquer la volonté populaire pour créer la désespérance». En ce sens, il est nécessaire de «redonner la parole et la souveraineté au citoyen pour sortir de ce désastre», ajoutant «qu'à l'heure actuelle nous sommes à la croisée des chemins», soutient-elle. A noter que, le PT a obtenu, selon les résultats préliminaires du scrutin, 826 sièges APC/APW avec seulement 3 communes avec une majorité absolue. Benabdeslam : «la volonté populaire a été confisquée» Le président du FAN, front de l'Algérie nouvelle, Djamel Benabdeslam, a estimé que «la volonté populaire a été confisquée» en raison des «dépassements» relevés par sa formation politique lors des élections locales. M. Benabdeslam a qualifié l'intrusion de l'argent sale dans la politique, et sont des pratiques de nature à «corrompre la scène politique». Le président du parti a qualifié, pour sa part, les résultats de sa formation aux élections locales de «positif pour un parti participant pour la première fois à des échéances locales». M. Benabdeslam a précisé, que son parti «a été classé premier dans six Assemblées populaires communales (APC)», à savoir Bir Ghebalou dans la wilaya de Bouira, Azazga à Tizi Ouzou, Larbatache à Boumerdès, Djanet au niveau d'Illizi), Maqaria dans la capitale et Aïn Yahia relevant de la wilaya de Aïn Defla.