L'affaire du détournement de la somme de 1,6 milliard de centimes au niveau de la poste de Chebli ( Blida) vient d'être élucidée par la gendarmerie de concert avec la police scientifique. Après avoir mûri son projet du détournement avec la complicité de son épouse, B.K, le receveur du bureau de poste de Blida, passe à l'action. Ainsi, le 18 novembre dernier, il envoya son fils à la brigade de gendarmerie de Blida pour leur déclarer que son père a fait l'objet d'une agression par deux personnes cagoulées qui ont dérobé la somme de 1,6 milliard du coffre-fort de la poste. Aussitôt informé, une enquête a été ouverte par la brigade de recherche de la gendarmerie et des agents de la police scientifique se sont rendus sur les lieux. Aux enquêteurs, le receveur déclara que deux personnes portant des cagoules se sont introduites chez lui et l'ont obligé à ouvrir le coffre, l'un d'eux lui ayant mis un couteau sur la gorge, le menaçant de le tuer s'il n'obéissait pas. Une fois en possession de l'argent, ils prirent la fuite. Rompus aux affaires de ce genre, les enquêteurs découvrirent des indices qui ne concordaient pas avec la version présentée par le receveur. C'est ainsi que les recherches prirent une autre direction qui se solda par la conviction que le receveur ne disait pas la vérité. Après avoir acquis cette certitude et ayant plusieurs preuves en main, les gendarmes reprirent l'interrogatoire du receveur qui finit par se trahir avant de reconnaître être le vrai auteur de ce vol. Le responsable du bureau de poste avait l'habitude de remettre de grosses sommes à un commerçant, le dénommé B.S., qui lui rendait l'argent le soir même avec des gains de 4 à 6 millions de centimes qu'empochaient le receveur, mais le 17 du mois courant le nommé B.S. ne rendit pas l'argent au receveur qui se retrouva devant une situation délicate. B.K. déclara aux gendarmes que sa femme l'a aidé à monter un scénario afin de justifier ce trou énorme de 1,6 milliard dans la caisse du bureau de poste et qui allait être découvert dès l'ouverture du bureau. Présentés au parquet de Boufarik, le receveur a été placé en détention préventive alors que sa femme a été mise sous contrôle judiciaire. Quant au dénommé B.S., il est toujours en fuite.