Une exposition regroupant une variété de tenues féminines traditionnelles et masculines, des haiks, des serouels, caracos, des gilets, des ceintures ou Hzam et autres merveilles costumes se tient à partir du 7 décembre dernier au Palais des Raïs (Bastion 23), dans le cadre du 2e Festival culturel national de l'habit traditionnel qui réunira 34 exposants, des stylistes, des couturières, des maisons de couture et associations et écoles. Le visiteur de l'exposition, organisée par le ministère de la Culture, dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance trouve du plaisir à contempler des plus belles pièces reflétant la richesse du costume algérien, le visiteur pourra également apprécier, l'évolution du costume traditionnel algérien à travers les différentes époques. Cette édition qui durera jusqu'au 21 décembre prochain a vu, pour son inauguration, la présentation, aussi d'une variété de tenues traditionnelles telles le carako algérois, le burnous amazigh et la gandoura constantinoise, communément appelée robe Fergani ou Gandoura Fergani, la tenue traditionnelle de la ville de Constantine. Le visiteur peut contempler, ainsi, la beauté du costume citadin avec les costumes ruraux et nomades qui représentent un riche répertoire de vêtements traditionnels existant dans notre pays et qui représentent, ainsi la vie citadine, le quotidien et l'apparat lors des cérémonies religieuses, familiales et collectives. La tenue de Cheikh el-Hadj el Anka, le clou de l'exposition Ce festival se propose d'être, selon Mme Aziza-Aïcha Amamra, commissaire du festival et directrice du Musée national des arts et des traditions populaires d'Alger, un espace dédié au costume traditionnel qui sera mis en valeur, à cette occasion, devant un public amoureux de ce patrimoine matériel qui différé d'une région à une autre. «C'est pour cette raison que le festival a porté cette année le slogan : «Cité, coutumes et costumes», a-t-elle souligné. Ajoutant, par ailleurs que l'exposition comportera deux parties, la première partie consacrera à l'habit traditionnel féminin qui remonte au 20e siècle et la seconde partie comprend des modèles de styles nouvellement créés. Notre interlocutrice a tenu à préciser, que l'exposition renferme, ainsi des tenues traditionnelles masculines qui restent un élément important de notre patrimoine vestimentaire, et je citerai à l'exemple, la fameuse tenue de Cheikh el Hadj el Anka, une tenue prêtée par la famille Halo et qui sera pour le visiteur, une occasion de découvrir de véritables habits traditionnels et d'évoquer ce grand homme qui a marqué la musique algérienne. L'ensemble, dira-t-elle comprend un seroual, un gilet, une veste, une ceinture ou hzam, une gandoura et une chéchia. Cette seconde édition sera, par ailleurs, l'occasion de rendre hommage à Mme Nassila, l'une des doyennes de la création algérienne et véritable ambassadrice de la mode. Mme Nassila Merifi participe à l'exposition avec une variété de tenues féminines traditionnelle et masculine à l'instar du fameux hayek marma, des serouels, caracos, des tenues traditionnelles de la région de Constantine et de Tlemcen. «J'expose en plus de ces tenues, des tenues portées par la femme lors du bain rituel à savoir : el abrouk, el fouta, el bnik, accompagné du coffre, el mahbess, el mrek... ainsi que des tenues pour la mariée avec mharmet el ftoul et le marié (serouel stifa avec el bdiïa et bernous)», nous dira la couturière Nassila, rencontrée en marge du festival. En outre, des ateliers d'initiation aux techniques de l'art du perlage avec du sésame, aux différentes formes de broderie, de ch'bika et de f'toul ont été organisés à cette occasion, au profit des jeunes amateurs. Des conférences-débats ont été animées autour de sujets liés à la thématique du festival à savoir : «Le costume masculin dans la tradition vestimentaire», animée par Mohamed Ladidi. Des soirées musique chaâbi animées par Didine Karoum et la chanteuse Gousem ont été, également, organisées durant le festival.