Pour une trouvaille, c'en est une. Mokhtrar Boudina, le directeur général des sports au MJS, fait un saut en arrière de presque 70 ans, jusqu'au sortir de Seconde guerre mondiale quand George Carlett Marshall a proposé le plan d'aide économique à l'Europe, ruinée par la guerre. Belaïd Lacarne, le puissant président de la commission d'arbitrage voit, quant à lui, la nécessité de doter les arbitres d'un canon à la place du sifflet. Sommes-nous donc en période de guerre où le sport est tombé en ruines pour que l'un propose le plan Marshall et l'autre le canon ? En fait, les obus ne sortent pas de la gueule du canon mais des sifflets des arbitres et les missiles de la gestion de notre sport, tellement «assiégé» qu'il lève le drapeau blanc en signe de capitulation. Voilà la vérité toute crue. Si notre sport est arrivé au point de nécessiter un plan Marshall, cela veut tout simplement dire que non seulement, il est en ruines mis aussi atteint une telle situation que même ce plan ne lui sera d'aucune utilité. Il fallait penser bien avant à lui voler au secours, à l'assainir de cette horde de responsables sortis de nulle part pour lui tirer dessus à bout portant. Aujourd'hui que les dès sont jetés et que ce sport a rendu l'âme, ce plan ne lui sera d'aucun secours. Mokhtar Boudina et Belaïd Lacarne, guerriers par la parole, inertes sur le terrain, ne font que constater les dégâts. Ils reviennent sur les lieux du combat où le sport a été criblé par toute sorte de balles. Il n'y a plus rien à tirer d'un sport où seule la langue de la chkara fait loi. Que peut sauver le plan Marshall devant cette chkara qui fait rêver tous les acteurs du sport ? Il n'y a qu'à voir ce qui se passe dans le football pour comprendre l'étendue des dégâts. Quant aux autres disciplines, elles sont toutes en hibernation car les secours n'arrivent jamais. Pauvre sport et drôle de plan Marshall. A l'algérienne évidemment.