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Le «oui» et le «non» se toisent dans les bureaux de vote
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 12 - 2012

Devant un bureau de vote du Caire où elles doivent se prononcer sur un projet de Constitution, deux femmes se lancent des regards froids. L'une vote oui, l'autre non, et à l'image d'une Egypte divisée, elles peinent à cacher leur colère contre la partie adverse.
«Je vote pour la stabilité. Je vote pour la gloire de mon pays et de l'islam», affirme Enayat Sayyed Mostafa, une fonctionnaire à la retraite, sous l'œil des soldats et policiers chargés d'assurer la sécurité devant cette école du quartier populaire de Sayyeda Zeinab. «J'ai regardé le projet de Constitution pour voir si l'opposition dit vrai, si le texte est vraiment mauvais. Mais non, c'est une bonne Constitution», assure-t-elle avec dédain. Derrière elle dans la queue, Nagat Radi, le visage encadré par un voile bleu, tend l'oreille et a toutes les peines du monde à se contenir. «Ceux qui votent oui croient que c'est un signe de piété et d'obéissance au président», dit-elle énergiquement. «Il y a beaucoup d'articles qui posent problème et qui vont nuire à nos enfants. Le peuple va dans une direction, les Frères musulmans dans une tout autre.» Dans la queue réservée aux hommes, comme pour beaucoup d'Egyptiens, le référendum se transforme en vote sur le président Mohamed Morsi et le mouvement des Frères musulmans, dont il est issu. «Je vote non parce que je déteste les Frères musulmans, c'est très simple», dit d'un ton véhément Abbas Abdelaziz, un comptable de 57 ans. «J'ai voté Morsi (à la présidentielle) mais c'était une grosse erreur. Cette Constitution est mauvaise, notamment parce qu'elle n'interdit pas le travail des enfants et permet le mariage des mineures», affirme Ali Mohammed Ali, un chômeur qui déplore aussi que sous M. Morsi, «les prix ont encore augmenté». Le vote se déroulait dans le calme. Mais l'ambiance était loin de l'euphorie des derniers scrutins pendant lesquels, heureux de voter librement, les Egyptiens échangeaient leurs vues avec passion et dans la bonne humeur. Hier, certains étaient visiblement tendus et d'autres refusaient de s'identifier ou de parler du référendum. «ça suffit maintenant, les débats sur la Constitution. On est fatigué», lance, le visage fermé, Ahmed Ali, en faisant la queue dans le quartier Moqattam. Vendredi, des heurts entre les deux camps ont fait 15 blessés à Alexandrie, la grande ville du Nord. Et des affrontements d'une rare violence ont fait huit morts le 5 décembre devant le palais présidentiel au Caire. Les divisions n'ont pas épargné la magistrature. Censés superviser le vote pour qu'il soit valide, de nombreux juges ont annoncé leur rejet du référendum, forçant les autorités à organiser le scrutin sur deux jours, les 15 et 22 décembre. A Sayyeda Zeinab, un électeur en costume, une tablette numérique à la main, est entré d'un pas ferme en demandant au juge présidant le bureau de vote de décliner son identité pour la transmettre au Club des juges, une association professionnelle ayant appelé au boycott.

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