Vingt-sept œuvres cinématographiques (13 longs-métrages et 14 courts-métrages) en provenance de 13 pays seront en compétition pour décrocher Le Wihr d'or, dans le cadre de la 6e édition du Festival d'Oran du film arabe (Fofa) prévu du 15 au 22 décembre prochain. Pour cette sixième édition, le festival se déroulera sous forme de compétition dans les catégories longs et courts métrages, prévues aux salles Maghreb et Essaada ainsi qu'à la Cinémathèque d'Oran, a souligné, la commissaire du festival, Rabia Moussaoui, lors d'une conférence de presse animée au Théâtre régional d'Oran, précisant que : «le comité de sélection des films a retenu pour la compétition officielle 13 longs-métrages et 14 courts-métrages parmi les 117 films proposés, provenant de 13 pays arabes en l'occurrence, l'Egypte, la Tunisie, le Liban, la Jordanie, l'Arabie Saoudite, la Syrie, la Palestine, le Koweït, les Emirats arabes unis...». La conférencière fera également savoir que l'Algérie concourra avec deux films, «Yema» de Djamila Sahraoui et «Parfums d'Alger» de Rachid Benhadj. Mme Moussaoui ajoutera, par ailleurs, que pour la catégorie courts-métrages, 14 films seront en compétition dont deux réalisés par de jeunes cinéastes algériens, «El Djazira» ou «l'Ile» d'Amine Sidi Boumediene et «Le Hublot» d'Anis Djaad. «Les œuvres restantes représentent les Emirats arabes unies, l'Egypte, le Maroc, le Soudan, la Syrie, la Palestine et le Liban», a tenu à souligner Mme Moussaoui, ajoutant que le dernier film du cinéaste Rachid Bouchareb, «Just like woman», retenu en hors compétition, ouvrira la 6e édition du Festival d'Oran du film arabe (FOFA). Comme l'a fait remarquer la conférencière, pour cette 6e édition, le commissariat a lancé, en outre, une section «documentaires» dans laquelle concourent neuf œuvres (quatre algériennes, trois tunisiennes, une marocaine et enfin une palestinienne). Elle indiquera, par ailleurs, que durant cette manifestation, organisée par le ministère de la Culture et s'inscrivant dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance, une série d'œuvres filmiques sur la révolution algérienne sera projetée dans les différentes salles. Parmi ces œuvres, il y a lieu de citer : «La Bataille d'Alger» de Gillo Pontecorvo, «L'Opium et le bâton» d'Ahmed Rachedi, «Chroniques des années de braise» de Mohamed Lakhdar Hamina, «Zone interdite» de Ahmed Lallem, «Patrouille à l'Est» de Amar Laskri, «Ils ont rejoint le front» de Jean Asselmeyer, «L'épopée du cheikh Bouamama», «Hors la loi» de Rachid Bouchareb, «Moisson d'Alger» de Ghouti Ben Dedouche et «Le Voile brûlé» de Viviane Candas. Dix hommages seront, en outre, rendus à plusieurs personnalités qui ont marqué le cinéma algérien, à l'instar de la grande dame du théâtre algérien Nouria, de Sirat Boumediène, de René Vautier, parmi les réalisateurs des premières images de la guerre de libération nationale avec notamment, «L'Algérie en flammes» (1958), «Un peuple en marche» (1963) et «Avoir vingt ans dans les Aurès». Un hommage sera également rendu à la regrettée Aïcha Adjouri, plus connue sous le nom de Keltoum, sans oublier Boualem Bessaih, homme de culture et scénariste du film «Epopée de Cheikh Bouamama», Zohra Drif Bitat, Mohamed Ben Salah, El Hadj Ben Salah, Rachid Fares ou encore l'Italien Gillo Pontecorvo, réalisateur de «La Bataille d'Alger», film ayant obtenu le Lion d'Or au Festival du cinéma de Venise (Italie). Colloque scientifique sur l'image, la mémoire, l'histoire et la révolution Parallèlement aux projections cinématographiques, il est prévu aussi, ajoutera la commissaire, l'organisation au niveau du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), un colloque scientifique sur l'image, la mémoire, l'histoire et la révolution. Il sera animé par des historiens et des cinéastes. Une table-ronde est également prévue durant le festival. Notre interlocutrice nous fera savoir, encore que quatre ateliers de formation dans les techniques cinématographiques seront organisés au niveau du Théâtre régional d'Oran. Le premier sur «Le film d'une minute» sera animé par Hakim Traidia, le second «Vidéo» sera assuré par Sedjal Mustapha, un troisième, «100 secondes film», sera proposé par l'école iranienne et en fin le quatrième tournera autour de la numérisation et sera animé par l'école belge laboratoire studio image. Une exposition intitulée «55 années de cinématographie algérienne» sera organisée en marge de ce festival. Il faut préciser que les jurys des sections longs et courts-métrages sont respectivement présidés par Khaled Haddad (Jordanie), Naceur Ktari (Tunisie), El Hadj Miliani (Algérie), Sid Ali Mazif (Algérie), Ahmed Husseini (Maroc) et Ahmed Boughaba (Maroc), Buthina Canaan (Palestine), Mounes Khammar (Algérie), Dima Kandalaft (Syrie), Bin Saleh Al-Hadj (Algérie) pour la catégorie courts-métrages. Parmi les longs-métrages sélectionnés en compétition, on citera, «Parfums d'Alger» de Rachid Benhadj (Algérie, 2012,108'), «Quand je t'ai vu» d'Annemarie Jacir (Jordanie, Palestine, EAU, 2012, 96'), «Dernier Vendredi» de Yahia Alabdallah, (Jordanie, 2011, 88'), «Tannoura Maxi» de Joe Bou Eid (Liban, 2012, 95'), «Yemma» de Djamila Sahraoui (Algérie, 2011, 90'), «33 jours» de Jamal Shoorje (Liban, 2011, 92'), «Le voilier et la tempête» de Ghassam Shmeit, (Syrie, 2012, 100'), «La Cinquième Corde» de Selma Bargach, (Maroc , 2011, 98'), «Sortir le jour» de Hala Lotfy (Egypte, 2012, 96'), «Tora Bora» de Walid Al Awadhi (Koweit, 2011, 103'), «Mon dernier Ami» de Jude Saed (Syrie, 2011,115'), «Amour» de Khaled El-Hagar (Egypte, 2011, 115'), «Wadjda» de Haifa Al-Mansour, (Arabie Saoudite, Allemagne, 2012, 98') et «Le professeur» de Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie, 2012, 92'). Dans le volet des courts-métrages sélectionnés pour la compétition il y a lieu de citer : «Froid de Janvier» de Romany Sade (Egypte, 2011, 12'), «Perception» de Ahmed Zain (UAE, 2011, 14'), «Les dattes amères» de Jeehad Sharkawi, (Palestine, 2012, 48'), «La main gauche» de Fadil Chouika (Maroc, 2012, 21'), «Vie sans vie» de Akram Zaghaba (France, 2012, 18'), «Quand ils dorment» de Maryam Touzani (Maroc, 2011, 17'), «Les enfants de la cave» d'El Tayeb Mahdi (Soudan, 2010, 21'), «Khemssa Khemissa» de Hicham Haddad, (Egypte, 2011, 35'), «Visages» de Said Najmi (Jordanie, 2011, 35'), «Le Hublot» de Anis Djaad (Algérie, 2012, 20'), «Le Chemin» de Raslane Shmeit (Syrie, 2010, 30'), «Mon père est toujours communiste» de Ahmad Ghossein (Liban, 2011, 32'), «L'Ile» de Amine Sidi Boumédiene (Algérie, 2012, 33') et «Je suis amoureux» de Mohamed Oussama Mohamed Al Selmaoui (Egypte, 2010, 21') Dix documentaires seront également projetés tout au long du Festival à savoir «Fidai» de Damien Ounouri (Algérie, 2012, 82'), «La Langue de Zahra» de Fatima Sissani (Algérie, 93'), «L'opposant» de Anis Lasoued (Tunisie, 2012, 78'), «Préhistoire de la Tunisie» de Hamdi Ben Ahmed (Tunisie, 2012, 26'), «La Danseuse» de Abdelilah El Jaouhari (Maroc, 2011, 50'), «Ibn Khaldoun» de Chergui Kharoubi (Algérie, 2011, 71'), «Bonjour le Caire» de Souhila Battou (Egypte, 2012, 52'), «Parole de Révolution» de Karim El Yacoubi (Tunisie, 2012, 67') et «Pour mon père» de Abdelsalam Shehadeh (Palestine, 2008, 52'.)