La galerie d'art privée Dar El-Kenz a accueilli, samedi après-midi, le vernissage de l'exposition de peinture de l'artiste peintre Zohra Sellal Hachid. Intitulée «Inspiration», l'exposition englobe une série de vingt tableaux. Il s'agit, en fait de tableaux, réalisés au courant de cette année. Plusieurs thèmes chers à l'artiste sont à l'honneur dont, entre autres, la vie quotidienne et les émotions de tous les jours. A travers cette exposition de peinture, les esthètes sont à même d'affirmer que Zohra Sellal Hachid tend à une évolution certaine dans son travail. Elle se plait à immortaliser sur ses œuvres ses états d'âmes et sa perception de l'actualité du moment, ajouté à cela, l'impact de l'environnement. L'artiste peintre révèle qu'elle a été marquée depuis plus d'une année par la «découverte» d'une nouvelle technique qu'elle semble utiliser avec une parfaite aisance et qui consiste en l'élaboration, au moyen d'instruments tranchants, de formes sur du papier blanc préalablement noirci avec de la peinture. La technique, explique la plasticienne, ressemble à la peinture sur gravure, à la différence qu'avec la sienne, il n'est pas possible de refaire le dessin. Une fois l'œuvre achevée, l'artiste donne à voir de belles œuvres en noir et blanc très expressives et profondes à la fois. Zohra Hachid Sellal indique que «Les bêtes à cornes, figurent parmi les nombreux tableaux réalisés avec cette nouvelle technique, représentant de multiples figurines de béliers, d'inspiration pariétale, sur laquelle sont grandement basées mes œuvres». Zohra Hachid accorde une importance primordiale au grand Sud puisqu'on retrouve de belles œuvres brossant la beauté ineffable de cette région. «Mélancolie», «Baiser», «La couronne bleue», «La voie muette des peuples disparus», «L'homme oiseau», «L'éléphant» ou encore «Le car des Garamantes», «sont autant de nouvelles œuvres qui se laissent admirer avec un intérêt certain. Il est à noter que l'artiste plasticienne est diplômée de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts d'Alger (1965) et de l'Ecole supérieure des arts décoratifs de Grenoble (1973). Elle se distingue par une activité très variée, polyvalente et contrastée. Le champ de cette création s'est étendu à l'enseignement du dessin, de la peinture et de la sculpture, à des études de réhabilitation du patrimoine, à la confection de costumes pour le théâtre, à la réalisation d'affiches, à la haute couture inspirée des arts populaires, à l'aménagement de stands de foires internationales, à la conception et à la réalisation de marionnettes, masques et autres figures articulées géantes, destinées au monde de l'enfance, dans le cadre d'une activité d'éveil et d'initiation artistique, à la valorisation de produits de récupération... De 1963 à 1965, Zohra poursuit des études à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts d'Alger où elle est l'élève des professeurs Mohamed Issiakhem, Ali Ali-Khodja et Choukri Mesli. Au cours d'un stage pratique, effectué entre 1966 à 1968, au Centre d'assistance technique artisanale (ministère de l'Industrie, Alger), elle réalise une étude intitulée «Réhabilitation du patrimoine artistique algérien», accompagnée de maquettes de tapisserie, de tissage, de broderie et de poteries anciennes. Elle compte à son actif plusieurs expositions en Algérie et à l'étranger. A noter que l'exposition est visible jusqu'au 15 janvier 2013.