Le 11 Décembre 1960 fut pour l'Algérie combattante une journée durant laquelle le peuple s'est exprimé pour une Algérie indépendante. Selon différents témoignages, il s'agit d'un évènement devenu patrimoine pour l'Algérie qui était à l'origine d'un vaste mouvement de revendication pacifique d'un peuple qui avait forcé l'histoire et qui imposé les négociations, puis l'indépendance. Le 11 Décembre 1960 représente une journée exceptionnelle pour le peuple algérien pour avoir son indépendance. Le 11 Décembre 2012 a été fêté, cette année dans la commune de Tissemsilt, chef-lieu de wilaya, par la tenue de festivités commémoratives. La wilaya de Tissemsilt a célébré le 52e anniversaire des évènements du 11 Décembre par la concrétisation d'un programme riche et varié. Les autorités locales civiles et militaires ainsi que la famille révolutionnaire et le mouvement associatif se sont dirigés au carré des martyrs de la commune de Tissemsilt, du chef-lieu de wilaya. Ce grand rassemblement historique a réuni tous les nationalistes qui, il y a 52 ans avaient scandé «l'Algérie indépendante», «le peuple reste uni et indivisible contre le colonialisme», pour fêter, dans la dignité et l'honneur retrouvés après une guerre qui a coûté à cette grande nation plus d'un million et demi de martyrs. Par ailleurs, la grande foule de personnes se sont recueillies à la mémoire des martyrs où une gerbe de fleurs a été déposée, suivi de la levée des couleurs nationales et la lecture de la Fatiha, en présence des autorités civiles et militaires, des moudjahidine, des enfants de moudjahidine et des chouhada, des représentants des organisations de masse et du mouvement associatif. Par la suite, la délégation officielle s'est dirigée vers le lycée 11- Décembre à Tissemsilt où une exposition est programmée durant cette journée portant des portraits des martyrs ainsi que des coupures des journaux qui rappellent l'évènement du peuple algérien contre les forces coloniales et une conférence a été organisée sur le 11 Décembre 1960, qui a relaté l'héroïsme et la résistance du peuple algérien et des héros anonymes qui ont donné leur vie pour que l'Algérie soit libre du joug colonial. Parmi les dates qui ont marqué l'histoire de l'Algérie, tout autant que le 8 mai 1945, le 1er novembre 1954, le 20 août 1955, le 17 octobre 1961, le 19 mars 1962, le 5 juillet 1962, il y a la fatidique journée du 11 décembre 1960. Ce 11 décembre 1960 est plus qu'un évènement à commémorer. C'est une journée, au œur de l'histoire, très particulière durant laquelle, spontanément, le peuple algérien, à travers l'ensemble des villes, s'est soulevé pour crier haut et fort «non à l'Algérie française». Des slogans fusaient de partout. Des hommes, des femmes et même des enfants ont investi la rue pour exprimer fermement leur attachement aux valeurs de novembre 54, bravant les forces coloniales qui leur faisaient barrage. Il va sans dire que les manifestations du 11 décembre ont permis aux nations entières de se rendre compte de la gravité de la situation en Algérie. A l'extérieur la cause algérienne fut portée avec célérité à l'ONU. Le peuple algérien a su attirer sur lui le regard des autres peuples et des dirigeants de plusieurs pays qui ont soutenu avec ferveur et fermeté sa lutte. Lors de ses visites en Algérie le général de Gaulle s'est rendu à l'évidence que les ultras agissaient à l'encontre de sa politique vis-à-vis de l'Algérie, de même qu'il s'est rendu compte du désir des Algériens présents dans les rues partout où il est passé. Les manifestations du 11 décembre sont la continuité de tous les événements qui ont précédé cette datte historique à travers lesquels le peuple algérien a démontré qu'il était décidé à aller jusqu'au bout de ses revendications, c'est-à-dire la victoire finale. Les générations qui n'ont ni connu ni vécu ces douloureux événements, s'ils ne sont pas informés de l'histoire réelle de leur pays, resteront à la marge de ce que le peuple a enduré de 1830 à 1962. La tâche reviendrait très certainement à l'école, source du savoir, de les en informer progressivement durant tout leur cursus scolaire. Qui des jeunes savent exactement ce que signifie la date du 11 décembre 1960 ? Ne sont-ce pas ces manifestations qui ont conduit aux accords d'Evian du 18 mars 1962 ? Il est grand temps que les générations montantes apprennent ce qui s'est passé dans leur pays entre 1830 et 1962, hormis les dates les plus importantes de l'histoire de l'Algérie. Rappelons sommairement, les évènements qui ont fait de cette journée, une date historique. Ce jour-là, le peuple algérien s'est exprimé pour sa liberté et son indépendance tout en s'étalant sur la lutte des moudjahidine qui se sont sacrifiés pour la patrie. La Direction de la culture de Tissemsilt prévoit la programmation pour la circonstance d'une soirée musicale animée par la troupe Bahara à la maison de la culture Mouloud-Kacem Naït-Belkacem. Le leader du groupe El-Bahara veut, à travers ses chansons, transmettre un message à tous ceux qui ont tourné le dos aux valeurs du sport et notamment du football. «Non à la violence dans les stades» est le titre du album de Sadek Djemaoui, l'auteur du tube des années 1980 Djibouha Yalouled, un succès qui a accompagné, rappelons-le, l'équipe nationale lors du Mondial-1982 en Espagne. Cet album comporte quatre titres, dont deux consacrés à la non-violence dans les stades. Dans la première chanson, le chanteur fait appel aux mordus du football de chanter dans les stades plutôt que de recourir à la violence tant verbale que physique. Car, «nous sommes tous frères et amis», chante-t-il. Enumérant tous les clubs du pays, allant de l'Ouest à l'Est, en passant par le Centre et la Kabylie, et aussi sans oublier les régions du Sud à qui le chanteur reconnaît leurs performances et exploits sportifs. Le leader du groupe El-Bahara axait sur la thématique promouvant l'esprit du patriotisme national. «L'Algérie est notre mère, c'est notre patrie et notre unité.» Et aussi : «On est dans tes bras et toi dans notre cœur.» Comme toujours, Sadek Djemaoui apporte à travers des textes chargés de sens un message et contribue à sa façon, celle que doit avoir tout artiste, dans l'effort de sensibilisation de notre jeunesse et d'ancrage de valeurs oubliées, mais ô combien essentielles à l'équilibre de notre société. Même un film a été programmé pour cette circonstance est destiné à éclairer la communauté internationale sur les objectifs poursuivis par les maquisards algériens. Le Film Zabana ! relatant le parcours révolutionnaire du premier martyr guillotiné et son procès. du réalisateur Saïd Ould Khelifa a été projeté à la Maison de la culture de Tissemsilt, à l'occasion du 52e anniversaire des évènements du 11 Décembre. La projection de ce film a eu lieu en présence des responsables locaux et d'un nombre important de citoyens. Il s'agit d'un long métrage dédié au parcours du martyr de la cause nationale Ahmed Zabana. Le film, réalisé dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, est produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et Laith média. Né en 1926 dans la commune de Zahana (Mascara), le chahid Ahmed Zabana, de son vrai nom Ahmed Zahana, a été guillotiné le 19 juin 1956 à la prison Barberousse (Alger). Ce valeureux martyr était militant de la cause nationale pendant plusieurs années dans les rangs des Scouts musulmans algériens et au sein du Mouvement national pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) avant de rejoindre le maquis. Après son arrestation en 1954, le tribunal militaire de la France coloniale l'a condamné à mort. Le film, dont le scénario est écrit par Azzedine Mihoubi. La Direction de l'éducation de la wilaya de Tissemsilt prévoit aussi la programmation de diverses manifestations à travers les établissements scolaires de la wilaya ainsi que un documentaire relatant la révolution algérienne. Signalons que l'évènement a également été célébré à travers toutes les communes que compte la wilaya de Tissemsilt.
