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Entre incertitudes et espoir
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 12 - 2012

L'année 2012 se termine et commence bientôt l'année 2013. Dans ce cadre, bien que le pouvoir algérien soit préoccupé essentiellement par deux facteurs, l'élection présidentielle d'avril 2014 avec, entre temps, la révision constitutionnelle, devant éviter tout remous social avant cette date et ce qui se passe au Sahel risquant une déstabilisation de la région, il est bon de dresser le bilan socio-économique de la situation actuelle afin d'entrevoir l'année 2013.
Fait important, le PIB peut voiler d'importantes disparités et l'indice du développement humain combinant un tiers du taux de croissance, un tiers du système éducatif et un tiers du système de santé élaboré par le PNUD est beaucoup plus fiable. Le rapport Doing Business 2013 du 23 octobre 2012 sur l'environnement des affaires, classe l'Algérie à la 152e sur 185 pays, perdant ainsi deux places par rapport à 2012 et, dans son rapport de 2012, le FMI note que l'Algérie doit faire plus pour diversifier son économie, notamment pour dynamiser l'emploi surtout parmi les jeunes dont le taux de chômage dépasse largement le taux de 23%. C'est que la majorité des entreprises algériennes ne peuvent être compétitives et encore moins innovantes du simple fait qu'elles disposent d'un faible savoir à la fois technologique et managérial. Le report de trois années à l'horizon 2020 du dégrèvement tarifaire avec l'Union européenne suffira-t-il ? Qu'en sera-t-il si l'Algérie adhère à l'OMC ? Le tissu industriel, qui représente moins de 5% dans le PIB, trouve son explication surtout dans les contraintes d'environnement qui touchent tant les entreprises algériennes qu'étrangères. L'entrave aux affaires en Algérie est due surtout à l'accès aux financements, la bureaucratie d'Etat, le foncier, la corruption, l'inadéquation de la main-d'œuvre formée, la politique du travail considérée comme restrictive ainsi que le système fiscal et la qualité de la vie. Il en découle que le bilan de l'investissement, en dehors des hydrocarbures, tant local qu'étranger est mitigé. La sphère informelle marchande est dominante, contrôle plus de 65% des segments de produits de première nécessité auxquels plus de 70% des ménages consacrent presque l'intégralité de leurs revenus (fruits et légumes, poisson, viande rouge et blanche, textile et cuir) et plus de 40% de la masse monétaire globale en circulation avec la prédominance du cash et limitant la politique monétaire de la Banque centrale avec une importante intermédiation financière informelle mais avec des taux d'usure. L'importance de cette masse monétaire captée favorise une concentration du revenu au niveau de cette sphère avec des tendances monopolistiques et souvent oligopolistiques et alimente la demande au niveau du marché parallèle de la devise. Cela n'est pas le produit du hasard et on ne saurait isoler les relations dialectiques entre la sphère régie par le droit de l'Etat et la sphère informelle qui a ses propres codes, existant en Algérie des liens diffus entre la logique rentière et l'extension de la sphère informelle. Le système rentier, et cela n'est pas propre à l'Algérie, favorise l'Etat de non-droit et la corruption à travers l'évasion fiscale. Le couple chômage-inflation Le chômage et l'inflation sont des maladies chroniques du corps social. Le taux d'emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité et la population algérienne, qui était de 35,6 millions d'habitants au 1er janvier 2010, est de 37,1 millions d'habitants au 1er janvier 2012 selon l'Office des statistiques (ONS). La population active dépasse les 10 millions et la demande d'emplois additionnelle varierait entre 300.000 à 400.000 personnes par an, nombre d'ailleurs sous-estimé puisque le calcul de l'ONS applique un taux largement inférieur pour les taux d'activité à la population féminine, représentant pourtant la moitié de la population active et dont la scolarisation est en forte hausse. Pourtant, le taux de chômage officiel est estimé à 10% en 2011/2012, mais incluant les sureffectifs des administrations, des entreprises publiques, les emplois dans la sphère informelle et les activités temporaires de moins de six mois, pour partie des emplois improductifs. Quant au taux d'inflation, qui se répercute sur le pouvoir d'achat, pour le gouvernement algérien, il a été de 1,6 % en 2005, 3% en 2006, 3,5% en 2007, 4,5% en 2008, 5,7% en 2009, moins de 4% en 2010 et 4,5% en 2011 avec un retour accéléré en 2012 avec plus de 8/9%. Le taux d'inflation officiel est biaisé, étant comprimé artificiellement par les subventions et reposant sur un indice largement dépassé, alors que le besoin est historiquement daté. Un agrégat global comme le revenu national par tête d'habitant peut voiler d'importantes disparités entre les différentes couches sociales. Une analyse pertinente devrait lier le processus d'accumulation la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales. Certes, le SNMG a plus que doublé passant de 6.000 à 20.000 dinars (200 euros au cours officiel), la dernière augmentation ayant lieu en septembre 2011, mais devant déflater par le taux d'inflation réel pour déterminer le véritable pouvoir d'achat. Aussi, une question s'impose : comment est-ce qu'un Algérien qui vit avec le SNMG (200 euros par mois, soit 6,6 euros par jour alors que le kilo de viande est de 10 euros) fait face aux dépenses incontournables. La cellule familiale, paradoxalement, la crise du logement (même marmite, mêmes charges) et les transferts sociaux qui ont atteint plus de 18 milliards de dollars en 2012 jouent temporairement comme tampon social (voir notre interview à la télévision internationale El Qarra TV). Quelle leçon tirer de ce bilan économique ? Il est évident qu'il existe une non-proportionnalité entre les impacts économiques où le taux de croissance avec cette dépense publique aurait dû avoisiner 10, voire15% à prix constants. La société des hydrocarbures transforme un stock physique en stock monétaire où elle a pu engranger 560 milliards de dollars entre 2000 et juin 2012 selon les données des bilans financiers de Sonatrach allant certainement vers 600 milliards de dollars fin 2012. Si l'on observe la ligne du temps entre 1970 et 2012 en Algérie, on remarque que plus le prix du pétrole est bas, plus il y a émergence de potentiel de développement en ressources matérielles et ressources humaines. En revanche, plus le prix du pétrole s'accroît plus le potentiel de développement décélère, stagne et tend au final à régresser. Or, l'Algérie ne saurait donc vivre sur une île déserte et est concernée par l'actuelle crise mondiale rendant urgente l'instauration d'un Etat de droit et une bonne gouvernance, condition de la réussite de la réforme globale. La politique socio-économique doit s'inscrire dans une démarche cohérente, évitant les instabilités juridiques et le manque de visibilité au sein de grands espaces, d'où l'importance de l'intégration du Maghreb, pont entre l'Europe et l'Afrique. Ces mutations liées à une société participative et citoyenne conditionneront le développement durable hors hydrocarbures. Comme je l'annonçais au niveau international et dans les colonnes de la presse algérienne, il y a de cela quatre années, fait qui vient d'être confirmé le 25 décembre 2012 par le PDG de Sonatrach lui-même annonçant des gisements en déclin, sans de nouvelles découvertes substantielles tenant compte de la forte consommation intérieure et des réserves rentables économiquement, l'Algérie pourrait être sans hydrocarbures traditionnels à l'horizon 2025/2030, avec 50 millions d'habitants, et surtout face aux nouvelles mutations énergétiques mondiales qui s'annoncent à l'horizon 2017, le marché américain lui procurant actuellement plus de 35% des recettes de Sonatrach lui étant fermé, les USA devenant exportateur grâce à la révolution du pétrole et du gaz de schiste, obligeant le géant russe Gazprom à abaisser ses prix. Cela pourrait se produire également en Chine et en Inde qui ont d'importantes réserves, surtout qu'ils maîtrisent la technologie, le savoir, richesse plus pérenne que toutes les réserves d'hydrocarbures. Cela pose la problématique de la transition d'une économie de rente à une économie productive rentrant dans le cadre de la re-mondialisations. Et comme fondement la moralité, si l'on veut éviter ce cycle de la décadence, cette société anomique de décadence mis en relief par le grand sociologue maghrébin Ibn Khaldoun. L'Algérie est un pays à fortes potentialités pouvant devenir un pays pivot au sein des espaces euro-méditerranéen et euro-africains. Espérons pour 2013 et les années à venir un avenir meilleur pour notre chère Algérie . (Suite et fin)

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