Les fonctionnaires et les travailleurs du secteur des postes et télécommunication ont entamé une grève depuis lundi 31 décembre 2012. Cette grève illimitée a paralysé l'ensemble du secteur. Les grévistes sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, engtre autres le bénéfice de la prime de rendement et leur réalignement à l'instar de leurs collègues d'Algérie Télécom. Les travailleurs de la Grande-Poste, qui n'ont pas caché leur colère, ont déclaré que leur protestation avait pour le but de dénoncer la non-application de la convention collective de 2003. «Les travailleurs d'Algérie Poste ont longtemps été mis à l'écart, particulièrement lors de l'accès à des promotions», témoignent des anciens qui ont plus de 35 ans de service sans avoir été régularisés. Le non-respect de leur classification est ainsi évoqué. Les conditions de travail déplorables dont ils font l'objet sont également décriées par les contestaires à l'instar entre autres des bureaux qui ne sont pas restaurés, l'absence de protection, scènes de menaces, d'invectives et des agressions verbales de la part de la clientèle, et du manque de matériel et mobilier, en sus. Les protestataires revendiquent également des augmentations gelées depuis mai 2008, et de la résolution adoptée par le directeur général de l'Algérie Poste, Mohamed Mahloul Kadhi de ne pas procéder à une quelconque augmentation. «C'est une injustice flagrante dans le droit des travailleurs», dénoncent les grévistes qui affirment que l'impact de leur mouvement est certainement répercuté sur des centaines de citoyens qui sont dans un état de nervosité extrême, incapables de faire quoi que ce soit face à cette affaire. Les clients sont donc grandement pénalisés par ce mouvement de grève. Ils ont découvert que même les distributeurs sont inactifs à cause d'une paralysie totale du secteur, sans préavis d'arrêt de travail. Certains sont dans l'incapacité de retirer leur argent pour ce début de mois en raison de cette grève, tandis que d'autres craignent le retard dans leur paye dans le cas où la grève persisterait. Tout autant pour le payement des factures de gaz, d'eau, de téléphone, qui constitue sans nul doute des répercutions aux risques de coupures. Le personnel gréviste est déterminé à poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Il y a lieu de rappeler qu'un sit-in similaire a été observé l'année précédente et qui a abouti à des résultats concrets.