Les insurgés syriens ont attaqué, hier, une base aérienne de l'armée régulière située sur l'axe routier entre Damas et Alep, tirant avec des armes automatiques et des mortiers sur des hélicoptères au sol, rapporte l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH). Cette attaque de la base militaire d'Afis, située près de Taftanaz, était menée par des membres du front al Nousra, lié à Al Qaïda, de la brigade Ahrar al Cham et d'autres groupes opérant dans la partie septentrionale de la Syrie, dans la province d'Idlib. Réduire la supériorité aérienne de l'armée régulière constitue depuis plusieurs mois, l'objectif principal des rebelles qui assiègent plusieurs complexes militaires le long de l'axe nord-sud entre la capitale et Alep, ville la plus peuplée du pays. Les rebelles ont tenté à plusieurs reprises de prendre le contrôle de la base d'Afis, pour l'instant sans succès. Des images satellites du complexe montrent la présence de 40 hélicoptères sur le tarmac ainsi que des hangars et une piste de décollage. Détenant plusieurs enclaves dans les provinces de l'est et du nord de la Syrie, les insurgés peinent depuis le début de leur mouvement à tenir durablement leurs positions en raison du pilonnage aérien pratiqué par les troupes de Bachar al Assad. A Damas, l'artillerie syrienne a bombardé hier les quartiers de Douma, Harasta, Irbin et Zamlaka dans l'est de la capitale où les anti-Assad se sont implantés durablement. Plus de 110 personnes, dont au moins 31 soldats et miliciens, ont été tués mardi, estime l'OSDH.