Dans le cadre de la lutte contre le marché informel, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada a indiqué qu'il a été procédé à la cession de tous les locaux réalisés dans le cadre des programmes de logements publics au profit des collectivités locales. Cet état de fait permettrait aux jeunes de les exploiter dans des activités économiques et commerciales. M. Benbada a précisé sur les ondes de la Radio nationale que les ministères de l'Intérieur et de l'Habitat ont adressé une directive portant session de tous les locaux réalisés dans le cadre des programmes de logements publics notamment les logements AADL et sociaux participatifs au profit des collectivités locales afin de les mettre à la disposition des jeunes désirant exercer une activité économique. Les locaux réalisés dans le cadre des programmes de logements publics et qui n'ont pas encore été cédés seront loués aux porteurs de projets économiques et commerciaux afin d'absorber le nombre important de jeunes activant dans l'informel, et ce, dans le cadre du plan lancé par le secteur fin août 2012 pour éradiquer le marché informel, a-t-il précisé. Selon le ministre, la réalisation de 250 nouvelles structures commerciales a été lancée à travers le territoire national alors que 150 autres seront prochainement réalisées. Ces efforts ont permis la réintégration de 10 000 jeunes au niveau des nouveaux marchés et près de 40 000 autres devront être réintégrés pour exercer leurs activités commerciales dans la légalité, a expliqué M. Benbada. Une enveloppe de 10 milliards de dinars a été dégagée pour la réalisation de structures commerciales modernes dont 4 milliards ont été débloqués en décembre, 3 milliards le seront au mois de février prochain et le reste l'année prochaine, en plus des 4 milliards consacrés par le ministère de l'Intérieur pour le même objectif. Toujours et dans le cadre de la lutte contre le marché informel, Mustapha Benbada a déclaré il y a quelques jours que 750 marchés informels ont été jusqu'à présent détruits, ce qui constitue, à son avis, «un nombre considérable». Toutefois, le ministre du Commerce n'a pas manqué de signaler qu'il y a une diminution de la cadence dans la mise à exécution de cette volonté d'en finir avec le commerce informel. Cela est dû au manque d'alternative à offrir aux jeunes activant dans ce secteur. «Le rythme d'éradication de ces marchés a baissé en raison de l'épuisement des alternatives offertes aux jeunes concernés», a-t-il estimé. Selon M. Benbada l'éradication des espaces du commerce informel sera en revanche plus rythmée dès le mois de mars. «La destruction des marchés parallèles s'accélèrera à partir de la fin du premier trimestre 2013 à travers l'aménagement de marchés de proximité et de marchés couverts en cours de réalisation par des entreprises publiques et qui seront mis à la disposition des jeunes afin qu'ils puissent exercer leurs activités commerciales», a-t-il ajouté. Les opérations entamées dans certaines régions pour mettre fin aux marchés anarchiques n'ont pas donné les résultats escomptés. Si les services de police ont réussi à libérer les espaces publics, la catégorie de ces «commerçants» réclame toujours des espaces et des locaux pour exercer. Cet état de fait est un véritable «casse-tête» pour les forces de sécurité qui sont dans l'obligation d'intervenir au quotidien pour empêcher les trabendistes de revenir au niveau des espaces publics.