Hier, dès l'affichage des listes des 306 bénéficiaires des logements des deux catégories, résorption de l'habitat précaire (RHP) (172 unités) et logement social (134 unités), dans la commune d'Aïn Témouchent, des centaines de postulants, hommes et femmes, mécontents de la distribution ont assiégé le siège de la daïra où un impressionnant dispositif de sécurité était déployé. Des cris, insultes et évanouissement ont caractérisé cette protestation. Une partie de la rue adjacente au siège de la daïra a été envahie par la marée de ces postulants en colère, qui ont énergiquement contesté ces listes. «Moi, j'ai déposé mon dossier en 1990, j'ai trois personnes handicapées à ma charger. Je vis avec 6 000 DA attribuée par la DAS que j'en dépense pour l'achat de culottes hygiéniques non remboursables par la Cnas. Ma famille, composée de sept personnes, vit dans des conditions précaires dans une pièce au niveau de la ferme Embarek. J'en ai assez de déposer des recours auprès des autorités», nous dira une femme qui explose de colère. Une autre famille Boukhatem, démunie totalement, habite dans un logis d'à peine 2 m de hauteur à la cité hay Zeitoun, au-dessous d' un immeuble. «J'ai reçu des promesses du chef de daïra pour me reloger avec mes enfants mais je n'ai rien vu.» Fort heureusement, les éléments de la Sûreté n'ont pas fait usage de la force avec ces manifestants qui ne veulent pas croire au recours destiné au wali que le chef de daïra leur conseille de déposer.