Des sites maliens ont indiqué que l'armée a réussi à reprendre le contrôle de la ville de Konna et ce, grâce à l'intervention des hélicoptères de l'armée française basée au Burkina Fasso. Aucune information n'a confirmé ou infirmé ces allégations. En revanche, le ministre français délégué aux Anciens combattants, a écarté une intervention de l'armée française au Mali. La ville prise par les islamiste est située au niveau de la ligne de front, dans le nord du Mali qui se trouve actuellement entre les mains des groupes armés islamistes d'Ansar Dine et autres. Selon plusieurs sources, de violents combats se sont déroulés dans la localité de Konna, située à 70 kilomètres de la ville de Mopti. Konna était devenue, comme toute la région de Mopti le verrou que l'armée malienne souhaitait rendre infranchissable, et ce, afin d'éviter que la coalition de mouvements islamistes puisse poursuivre son avancée vers le sud. Selon des témoignages, la bataille de Konna aura duré moins d'une journée. Les premiers affrontements se sont produits dans la nuit de mercredi à jeudi et les premiers tirs ont débuté vers 8h30 avant de prendre fin vers 16h, ont indiqué plusieurs sources. Après des violents combats, les groupes islamistes sont arrivés à chasser les militaires maliens et prendre la ville. De son côté, l'armée malienne a indiqué avoir repoussé les islamistes et qu`il n`y avait pas eu de pertes dans son camp. «Nous sommes allés jusqu'au village de Dima, 20 kilomètres après Konna, en direction du nord» et jeudi matin, «nous sommes revenus à Konna, mais nous repartons tout à l'heure vers le village de Dima, abandonné par les islamistes», a expliqué l`officier joint dans la région. Selon des témoignages, les groupes armés islamistes paradaient en ville à bord de leurs véhicules tout-terrain. Quant à l'armée malienne, elle s'est repliée vers la ville garnison de Sévaré, située plus au sud, à quelques dizaines de kilomètres de Konna seulement. Les habitants de Sévaré se disent inquiets et cherchent à quitter la ville, parce qu'ils craignent précisément l'arrivée des djihadistes dans leur ville. D'autres ont décidé de rester et de faire face, a indiqué un habitant à la presse. Aucun bilan officiel n'a été donné en ce concerne les combats. Seuls des sites et des réseaux sociaux font état de nombreuses victimes dans les deux rangs. Selon d'autres témoignages, les combattants islamistes auraient fait un carnage à Konna. En plus des militaires, plusieurs civils ont été abattus par les groupes islamistes lors de la prise de la ville de Konna. Hier à l'aube, des sites maliens ont indiqué que l'armée a réussi de reprendre le contrôle de la ville de Konna et ce, grâce à l'intervention des hélicoptères de l'armée française basée au Burkina Faso. Les mêmes sources ont ajouté que l'armée française est entrée en action dans la nuit de jeudi à vendredi à Konna et Douentza, villes situées dans le centre du Mali, sur la ligne de front qui oppose l'armée du pays et les islamistes. Cet état de fait a contraint les groupes armés islamistes à se replier de l'autre côté de la ligne de front après les bombardements. L'armée malienne, qui s'était jeudi repliée à Sévaré à 60 km au sud de Konna, s'apprêterait, de nouveau affronter les islamistes qui menaceraient de revenir sous peu à la charge. Interrogé par la presse sur une éventuelle française au Mali, le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a indiqué que la précipitation ne servait à rien, écartant un engagement «dans l'urgence» des troupes françaises. «Il y a forcément urgence. Moi, je pense qu'il y a un risque majeur (pour) l'intégrité du Mali, qui est aujourd'hui mise en cause par des mouvements terroristes. (...) Mais en même temps, la précipitation ne sert à rien. Il ne peut pas y avoir là une espèce d'engagement qui pourrait avoir lieu dans l'urgence sans tenir compte de ce que sont les positions à l'échelle internationale», a déclaré Kader Arif. Le Conseil de sécurité devrait se réunir pour évoluer les derniers évènements survenus dans la ville de Konna.