Comme nous l'avons donné dans notre précédente édition, l'armée française est intervenue au Mali en appui aux forces terrestres maliennes. Après les hélicoptères, ce sont des avions de combat Mirage qui sont entrés en action alors que les forces terrestres sont prêtes à intervenir à tout moment. Pour l'instant au moins 120 terroristes ont été abattus alors qu'un pilote français a été touché mortellement en revenant d'une opération. Le président malien qui s'est adressé à la nation a décrété l'état d'urgence dans le pays et a appelé à la mobilisation générale. Dans une déclaration, le président français a confirmé l'intervention de l'armée française, précisant que c'est dans le cadre des résolutions de l'ONU et à la demande d'aide militaire du Mali, que la France est intervenue. Très loin du Mali et au même moment, une opération a été menée par un commando de l'armée française pour libérer un otage, retenu par les groupes islamistes «Eshabab» en Somalie. Le ministre français de la Défense a indiqué qu'un pilote au grade de lieutenant a été mortellement blessé par une arme légère. Il devait ajouter que des frappes aériennes ont été menées la nuit dernière et samedi matin dans les zones de concentration et de pénétration des éléments terroristes». Ces frappes ont été menées par des appareils du dispositif Epervier, basés au Tchad. Plusieurs convois de groupes islamistes ont été pris pour cible et au moins une centaine de terroriste ont été abattus. Les éléments islamistes ont été estimés à plus de 2 000 combattants fortement armés et qui circulaient à bord de véhicule 4X4. La France a par ailleurs déployé vendredi soir plusieurs centaines de soldats dans la capitale malienne, Bamako, afin de protéger la ville. L'attaque menée par les groupes islamistes contre la ville de Konna a précipité l'intervention étrangère au Mali. S'exprimant à ce sujet, le président français a indiqué que la France est prête à arrêter l'offensive des terroristes au Mali. «Les forces armées françaises ont apporté leur soutien aux unités maliennes pour lutter contre ces éléments terroristes. L'opération durera le temps nécessaire, a expliqué François Hollande. Le président français qui présentait ses vœux au corps diplomatique a déclaré je cite : «Je le dis devant vous, nous sommes devant une agression caractérisée qui met en cause l'existence même du Mali». Un pilote de l'armée de l'air française a trouvé la mort dans l'intervention des forces françaises menée vendredi au Mali pour repousser les islamistes, a annoncé hier le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. La France avait envoyé une unité à Mopti au Mali avant l'intervention aérienne de vendredi, a précisé samedi Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse. D'autres frappes aériennes françaises ont eu lieu vendredi et samedi contre des concentrations d'islamistes au Mali», a-t-il ajouté. Des unités ont été déployées à Bamako dès vendredi soir, quelques centaines de soldats français étaient présents. Le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, a déclaré qu'il y avait un commandement au niveau tactique basé au Mali, et un autre stratégique à Paris, aux côtés du ministre de la Défense et du président de la République. Des hélicoptères de l'armée française basés au Tchad ont détruit plusieurs véhicules des islamistes d'Ançar Edine, les contraignant de quitter la ville de Konné. Au cours de l'intervention, un pilote de l'armée de l'air française a trouvé la mort, a annoncé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Au niveau international, la Maison-Blanche a indiqué qu'elle partageait les objectifs de la France au Mali. Par ailleurs le Pentagone réfléchit à l'attitude qu'il va adopter dans le dossier malien, sans exclure un partage d'informations avec la France et un soutien logistique, avec par exemple des drones, a déclaré un responsable américain. Les événements qui se sont précipités au Mali ont contraint le président français d'annuler l'ensemble de ses rendez-vous et son déplacement à Marseille. Au moment où nous mettons sous presse, le conseil de Défense a été convoqué à se réunir pour évaluer la situation au Mali.