Intervenant à Ghadames (Libye) Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a réitéré le soutien de l'Algérie au dialogue dans la région du Sahel. M. Sellal a appelé à la prudence à l'égard de «l'impact direct» de la crise malienne sur la région, notamment en ce qui concerne la propagation et la circulation des armes. Lors de son allocution devant les chefs de gouvernement tunisien et libyen, respectivement MM. Hamadi Jebali et Ali Zidane, M. Sellal a affirmé que «la position de l'Algérie est connue concernant la situation au Sahel». «Nous avons soutenu au maximum le dialogue et continuerons à le faire mais en cas d'atteinte à la sécurité et d'utilisation d'autres moyens, nous sommes appelés à être prudents», a déclaré M. Sellal. Il a affirmé que la crise malienne aura «un impact direct» (sur la région), mettant en garde contre la circulation d'armes. «Il ne s'agit pas d'une simple affaire de terrorisme mais de crime organisé où sont utilisés les stupéfiants et le blanchiment d'argent» appelant à un traitement «plus approfondi» de cette affaire. Ainsi, depuis le début de l'intervention de l'armée française au Mali, l'Algérie suit avec une «grande préoccupation» les derniers développements, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «L'Algérie condamne avec la dernière énergie les incursions et les attaques menées par les groupes terroristes dans la région de Mopti qu'elle considère comme une nouvelle agression contre l'intégrité territoriale du Mali», a affirmé M. Belani. «Face à ces nouveaux développements, elle exprime son soutien non équivoque aux autorités maliennes de transition avec lesquelles le gouvernement algérien entretient des relations de coopération multiforme, y compris dans le domaine militaire. Elle tient à assurer le peuple du Mali de sa fraternelle solidarité afin qu'il puisse recouvrer sa pleine souveraineté sur toute l'étendue de son territoire national», a ajouté le porte-parole. Même avant le début de la crise malienne, l'Algérie a prévenu contre les conséquences de l'intervention des forces étrangères dans la région. Après l'exemple de la Libye, l'Algérie a bel et bien raison de s'inquiéter sur les suites que devraient engendrer de tels événements. Si aujourd'hui les groupes terroristes dont la nébuleuse organisation d'Al-Qaïda reviennent en force, c'est grâce à ce qu'on a appelé le «Printemps arabe». Les armes qui étaient aux mains des rebelles ex-Thouars en Libye sont arrivées au Soudan, Tunisie, Syrie et dans d'autres pays. La trace d'au moins 10 000 missiles sol-air a été perdue en Libye, a insiqué un haut responsable libyen. A ce même sujet, le général Mohamed Adia, chargé de l'armement au sein du ministère de la Défense de l'ex-Conseil national de transition (CNT), a estimé à «environ 5 000» le nombre de SAM-7 «toujours manquants et dans la nature.