Pas de grand banditisme dans la wilaya de Bouira, c'est ce qu'avait déclaré le Lieutenant-colonel, Ahmed Remati, nouveau commandant du groupement de la gendarmerie nationale à Bouira, lors d'un point de presse. Seulement 688 affaires liées aux crimes divers ont été traitées durant l'année 2012, ce qui avait permis l'arrestation de 191 personnes. La majorité des affaires sont des délits contre les biens et les personnes (vol, coups et blessures...). Le nombre de délits contre les biens est de 298, soit un taux de 43,3%, les délits contre les personnes, 187 affaires, soit une moyenne de 27,18%, alors que la tranche d'âge varie entre 18 et 28 ans soit 45,40% des personnes impliquées, alors que 40,35% sont des chômeurs. Chose à retenir, lors du point de presse et depuis la mise en service du numéro vert le 1055, ce dernier commence à donner des résultats probants. Il est de plus en plus utilisé par le citoyen pour dénoncer un crime ou tout autre délit, accident de circulation, vol... Même si son utilisation se fait de manière sporadique, cela semble beaucoup aider la gendarmerie nationale dans ses interventions, c'est ce qu'avait d'ailleurs annoncé le commandant du groupement de Bouira : «Cela nous a aidé à intervenir et accomplir notre devoir qu'est la protection des personnes et des biens.» Ainsi, durant l'année 2012, il dira que ses services ont reçu 19 732 appels, 8 617 rien qu'en mois de février lors de la vague de froid, essentiellement pour porter de l'aide à des citoyens en difficultés, (bloquées dans la neige, accidents de circulations...) Pour le commandant en chef du groupement de la gendarmerie de Bouira, «on ne cherche pas à connaître l'origine de l'appel, mais on accomplit notre travail et mission qui nous est assignée, quant il le faut et là où il le faut». Grâce à l'implication des citoyens, poursuit-il, «nos services ont réussis à intervenir à temps et résoudre plusieurs affaires». Concernant les accidents de circulation, l'officier chargé du dossier qui a pris le relais, dira que 848 accidents de circulation ont été enregistrés durant l'année 2012, un chiffre en baisse par rapport à 2011. 103 accidents mortels ont été enregistrés, engendrant 135 décès et 1 673 blessés. Concernant les causes, le facteur humain occupe toujours la première position avec 89,89%, le piéton suit derrière avec 05,05%, l'état du véhicule 03,83% et enfin l'état de la route avec 0,61%. Plusieurs points noirs ont été répertoriés notamment à Bir Ghbalou, en allant vers Alger via Berouaghia, Dirah sur la route qui mène vers Boussaâda, dans la région de Chorfa, ainsi que sur la descente de Djebahia sur l'autoroute est-ouest. Au vu de la dangerosité des ces axes, les services de la gendarmerie nationale ont multiplié leur présence à travers les barrages, les contrôles... Sur un autre volet, il a été noté la présence de la gendarmerie dans 30 communes sur les 45 que compte la wilaya, soit un taux de couverture de 70%. Malgré l'intervention des brigades dans le territoire des communes limitrophes, cela reste insuffisant. Toujours à la lecture du bilan, la gendarmerie nationale à Bouira fait état de l'arrestation de 17 immigrés clandestin de sept nationalités différentes, (6 Turques, 3 Marocains, 2 Maliens, 2 Camerounais, 1 Syrien, 1 Yemenite et 1 Mauritanien). En revanche, 35 affaires liées à des trafics de drogues ont été traitées, avec l'implication de 41 personnes dont 5 ont été libérées. Les différentes opérations ont conduit à la saisie de 822 grammes de kif traité, 607 boîtes de psychotropes, 30 Ml d'Adrozen et 86 arbrisseaux de kif. En revanche, 400 personnes recherchées ont été arrêtées durant l'année écoulée dont 40% ont été identifiées, la gendarmerie nationale a effectué 240 descentes agissant sur des informations de citoyens notamment en appelant le n°vert 1055 pour signaler des agressions, trafics divers (alcool, drogue...). Interrogé sur l'affaire des propriétaires de fusils de chasse réquisitionnés par l'Etat durant les années 1990, le premier responsable de la gendarmerie nationale de Bouira estime que l'opération de restitution est toujours en cours et que sur les quelque 7 000 fusils réquisitionnés, au moins 700 ont été remis à leurs propriétaires. Cela se fait au fur et à mesure de l'arrivée des armes.