Le Premier ministre britannique, David Cameron, effectuera une visite de travail de deux jours, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Cette visite constitue une occasion pour «renforcer le dialogue politique entre les deux pays, en vue de promouvoir la coopération bilatérale», a ajouté le même communiqué. Cette visite sera également l'occasion d'un «échange de vues et d'analyses entre le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son hôte britannique sur un certain nombre de questions d'intérêt commun et sur des dossiers en relation avec l'actualité régionale et internationale. La venue du Premier ministre britannique en Algérie confirme les bonnes rapports politiques et économiques entretenues par les deux pays et constitue l'aboutissement de l'évolution des relations bilatérales au cours de ces dernières années. La coopération entre l'Algérie et le Royaume-Uni est «positive» et les deux parties sont en train de mettre en place des «fondements solides» pour promouvoir de «façon remarquable» leurs relations bilatérales, estiment de nombreux responsables britanniques qui se sont exprimés récemment à ce sujet. Les atouts économiques indéniables de l'Algérie et les avancées démocratiques qu'elle a réalisées à la faveur des réformes politiques engagées, renforcent sa crédibilité en tant que pays avec lequel le Royaume-Uni veut développer une coopération tous azimuts. En matière de lutte contre le terrorisme, la coopération entre les deux pays a connu une avancée réelle ces dernières années, le Royaume-Uni considérant l'Algérie comme un partenaire stratégique dans ce domaine. Alger et Londres, qui entretiennent un bon niveau de coopération, expriment, à cet égard, une convergence totale de vues dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment les aspects liés au refus de versement des rançons, ainsi qu'au financement du terrorisme. A ce propos, il convient de mentionner la déclaration du Premier ministre britannique faite au lendemain de l'attaque terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine (In Amenas) dans laquelle il a soutenu publiquement la démarche de l'Algérie face à la menace terroriste, affirmant notamment que le Royaume-Uni continuerait de travailler avec l'Algérie. En 2012, la coopération algéro-britannique a enregistré une avancée substantielle dans l'ensemble des domaines, franchissant un palier supplémentaire par rapport aux années précédentes. Outre l'organisation de rencontres d'affaires sur le marché algérien et les visites des missions commerciales britanniques qui se sont poursuivies, l'année dernière a été riche en événements et marquée, particulièrement, par un dialogue stratégique à la faveur de l'échange de visites de responsables de haut niveau des deux pays. Le potentiel économique indéniable de l'Algérie, sa stabilité dans la région et sa place en tant que marché émergent dans le pourtour méditerranéen, ont renforcé davantage sa crédibilité a l'égard du Royaume-Uni. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint, en 2010, plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. En 2010, le Royaume-Uni a été classé 13e client de l'Algérie et son 13e fournisseur.