Le wali de Boumerdès, Kamel Abbès, a tenu une réunion avec son exécutif élargie aux élus APW et P/APC avec, à l'ordre du jour, la réhabilitation du service public et l'amélioration des relations citoyens- administration, l'évaluation des actions liées à l'hygiène du milieu, les décharges publiques et les constructions illicites. Dans son allocution d'orientation, le chef de l'exécutif de Boumerdès a invité l'assistance à revoir plusieurs mesures concernant l'allégement des documents exigés aux citoyens. Il a exprimé le besoin d'actions, de moyens humains et matériels. Mais, au préalable, il a invité les responsables à effectuer un diagnostic sans complaisance pour déceler les dysfonctionnements du service public à tous les niveaux où le citoyen est concerné (APC, daïra, wilaya, Sonelgaz, ADE...). Pour ce faire, il a recommandé de repenser la gestion du personnel administratif à travers une restructuration des services et des formations adéquates et de répertorier les tâches par fonction et par agent. Quant aux moyens matériels, ils devraient être listés, même si une première évaluation fait état de matériels roulants en excédent par rapport au nombre de chauffeurs, par exemple. La maintenance doit reprendre également ses droits au même titre que l'outillage nécessaires aux différents travaux. Le wali n'a pas manqué également de rendre hommage aux employés recrutés dans le cadre de l'emploi de jeunes qui «fournissent le gros du travail au niveau du service de l'état civil alors que certains responsables sont défaillants». Relevant le travail des services du commerce ou de l'habitat qui se targuent d'avoir pénalisé ou ester des commerçants ou des indus occupants, M. Kamel Abbès corrigera le sens de ce contrôle : «La multiplication de la répression à travers les PV ou les démolitions des constructions illicites est un aveu d'échec du service public». Il a invité les responsables à agir en amont grâce à la prévention qui évite l'existence même des constructions illicites ou de commerces irrespectueux. Le respect de la loi redevient, ainsi, la norme. Il est vrai que l'informel a depuis longtemps remplacé le légal presque à tous les niveaux. Le premier magistrat de la wilaya a ensuite invité l'inspecteur général de l'administration, le DAL puis le DRAG à faire chacun un exposé en ce qui concerne son champ de responsabilités. L'inspecteur général a rappelé d'abord les instructions ministérielles relatives à l'hygiène et au service public ainsi qu'à l'amélioration des relations citoyens-administration. Recensant les différentes opérations concernées (hygiène, parcs, matériels, décharges, espaces verts, cimetière, éclairage public, embellissement...), il annoncera que 637 agents communaux seront recrutés avant le 15 février prochain et 236 engins seront répartis. De plus, les APC seront destinataires d'enveloppes financières pour les besoins de certaines opérations. Ainsi, des interventions ont été déjà menées au niveau de 13 communes au cours desquelles 127 millions de tonnes de déchets ont été ramassés. Mais l'amer constat est que la situation revient à sa dégradation après seulement quelques jours de nettoyage. C'est pourquoi associer les comités de quartier et la société civile dans son ensemble est devenu un impératif pour la réussite des opérations d'hygiène public. Bien plus, dans certains cas, il faut être à l'écoute de la population pour les solutions proposées. Le manque de contrôle et de suivi est également une autre raison avancée par l'inspecteur général. Ce dernier estime qu'il faut multiplier les opérations, les contrôles et la répression. Enfin, il a annoncé que désormais est faite obligation aux APC d'offrir aux citoyens des salles d'attente, une identification des employés et des responsables par des badges et autres écriteaux, de recevoir les citoyens tous les lundis et mercredis, d'alléger les dossiers et de contrôler l'état civil. D'autres mesure ont été aussi prises par le DAL et le DRAG. Nous y reviendrons prochainement.