«Le nouvel Institut du rein est au stade des équipements et sera ouvert en juillet 2013. Il aura pour mission de prendre en charge les maladies néphrologiques et encourager la greffe et le don d'organes en Algérie», a affirmé le Pr Rayane lors d'une conférence-débat sur l'état des lieux de la greffe du rein en Algérie, organisée au forum du journal DK News. Le rôle de cet établissement est d'autant plus important que le nombre de personnes atteintes de maladies rénales est estimé actuellement à 1,5 million en Algérie, a souligné le Pr Rayane, qui a été désigné à la tête de cet institut. Il a incité, dans ce sens, les laboratoires à faire «occasionnellement» des dépistages ciblés pour identifier les malades souffrant de cette pathologie, qui évolue silencieusement et ne présente pas de symptômes à son début. La prise en charge médicale d'un patient souffrant de cette maladie nécessite une dialyse régulière, a-t-il indiqué, ajoutant que la thérapeutique revient à 13 millions de centimes par malade annuellement. L'Algérie compte actuellement 360 centres d'hémodialyse. Pour le même spécialiste, l'hémodialyse n'est pas une solution curative définitive, plaidant plutôt pour la greffe du rein sur des personnes décédées. Il a décidé, à ce propos, de tenter une expérience pilote au CHU de Blida pour initier des opérations liées au don d'organes. De son côté, le chef de service néphrologie au CHU de Beni Messous, le Pr Mohamed Benabadji, a estimé que l'Algérie avait des «potentialités humaines et matérielles pour pouvoir réaliser des greffes sur des morts encéphaliques, voire même cardiaques». Selon lui, il est «inadmissible» que des insuffisants rénaux «aillent débourser des milliers de dollars en Jordanie et en Turquie pour une transplantation rénale, alors que cela peut se faire en Algérie».