La marche et le développement du sport dans toute nation obéit à un certain nombre de données et, en premier lieu, à la qualité des femmes et des hommes engagés pour sa promotion. A travers lui, c'est l'image du pays qui est au cœur de son évolution. Car c'est avant tout de dirigeants professionnels de ce grand secteur, dont le sport national a grandement besoin pour pallier les insuffisances et les carences criantes qui l'affectent. Ainsi, l'assemblée générale du comité olympique algérien (COA), tant attendue par la majorité de ses membres, a eu lieu jeudi dernier au siège du comité, en présence du directeur des sports du ministère de la Jeunesse et des Sports, Mokhtar Boudina. Chacun y est allé de son commentaire et de ses objectifs. L'objet était de passer à la loupe, pour ne pas dire au scanner, l'exercice 2012, et ce, conformément aux exigences statutaires. Pour certain, il fallait en finir avec ce climat, qui ne répondait souvent pas aux exigences de la mission du Comité olympique, mais plutôt travailler vite et bien pour que toute la mécanique de cette puissante institution sportive puisse fonctionner dans les normes après un réglage qui donnerait les plus belles couleurs sportives. Jeudi, il y avait donc la lecture des bilans moral et financier du bureau exécutif, suivie du rapport du commissaire aux comptes. S'en est suivi un débat, plutôt des échanges de points de vue qui illustrent parfaitement, la volonté des membres de tourner le dos aux différents clivages et s'engager sur un autre terrain de la compréhension et des mobilisations saines et transparentes. On passe par la suite à la présentation des deux bilans, lesquels ont été rejetés à la majorité, sans pour autant argumenter. Ce qui était d'ailleurs attendu, puisque la veille, une minorité annonçait déjà la couleur, en l'occurrence le «rejet des bilans». Contacté par nos soins, le président sortant du COA dira, «cette situation non prévue par les statuts du COA, a poussé à faire valoir la logique d'un arrêt d'activités, de tous les membres du comité exécutif, qui ne pourront également se représenter pour le prochain mandat... Et d'ajouter, «le sens de responsabilité qui a prévalu cette fois par rapport à l'AGO du 24.11.2012, c'est de ne pas imputer au seul président la situation vécue par le COA, mais de responsabiliser l'ensemble du bureau exécutif, ce qui explique la sentence finale». Ainsi donc, le président, la secrétaire générale et le trésorier général sont chargés de la gestion des affaires courantes, jusqu'à la prochaine AG élective qui aura lieu le 16 mars 2013. Voilà qui confirme la sérénité dans laquelle s'est déroulée cette assemble générale qui mériterait à bien des égards d'être référencée dans les annales de l'histoire du sport. La panne du sport, celle dont on parle le plus souvent, risquerait d'engendrait une stagnation et régression au niveau international, si une réaction positive ne viendrait pas mettre de l'ordre, et ce ne sont pas les sportifs sur le terrain qu'il faudra blâmer. Cette assemblée générale vient de démontrer que le mouvement sportif n'est pas aussi fragile que le pense certain mais au contraire, il délivre des messages qui augurent un avenir meilleur. Une commission de candidature a été désignée, composée de la SG et de 3 membres de l'AG. Bouarifi, Bernaoui et Khaldi. Et comme dans le cérémonial des successions, nombreux sont ceux qui «guettent la fumée blanche». Ainsi dans une Algérie qui se veut neuf, jeune, moderne et en adéquation avec les exigences démocratiques de ce dernier millénaire, il serait peut-être temps de changer de mentalité et d'effectuer le grand saut en procédant à une élection du bureau et du président le plus librement du monde. Après tout, ce n'est pas un monstre qui va surgir des urnes et, avec toutes les imperfections dont souffre notre sport, il n'y a plus lieu de s'effrayer. C'est ce qui est promis. Alors bon vent pour le COA et à travers lui, le mouvement sportif national.