L'appel à la reprise de l'activité au complexe de l'électroménager, Eniem de Oued Aïssi (Tizi Ouzou), lancé, avant-hier lundi, par le conseil syndical de cette entreprise, n'a pas été suivi par les travailleurs. Hier, soit au lendemain de cet appel à la reprise du travail au sein de ce fleuron de l'industrie de l'électroménager, les travailleurs n'ont pas rejoint leurs postes de travail. Le mouvement de grève, enclenché par le collectif des travailleurs depuis le 23 janvier dernier, soit depuis près d'un mois maintenant, se poursuit toujours, a-t-on constaté. Les grévistes, qui exigent la dissolution du conseil syndical de cette entité publique, estiment que «la démission de deux syndicalistes, A. Mahdi et A. Ramdhane, respectivement S/G du syndicat d'entreprise UGTA, et S/G de la section syndicale Eniem -CAM, enregistrée (démission, ndlr) à l'issue du conseil extraordinaire d'avant-hier lundi, ayant regroupé le conseil syndical, l'union locale et l'union de wilaya» n'est que de la poudre aux yeux. «Sans le départ de l'ensemble des représentants syndicaux, donc la dissolution de la structure syndical, point de reprise du travail», pestent de nombreux travailleurs rencontrés à l'entrée principale du complexe. Dans un communiqué rendu public avant-hier lundi, l'UGTA a appelé les travailleurs à la reprise d'activité. L'appel a été lancé à l'issue du conseil extraordinaire d'avant-hier lundi, ayant regroupé le conseil syndical, l'union locale et l'union de wilaya pour «examiner la revendication organique formulée par le collectif des travailleurs portant sur la représentation syndicale». Une réunion tenue au siège de l'Union de wilaya de la puissante centrale syndicale au terme de laquelle, note-t-on dans un communiqué rendu public, il a été tenu et consigné dans un procès verbal minute remis à qui de droit, « la démission de deux syndicalistes, A. Mahdi et A. Ramdhane», et l'engagement de ne pas se représenter aux prochaines élections du futur conseil syndical. «De ce qui précède et tenant compte de la volonté affichée par les instances syndicales de converger vers un dénouement du conflit, il est fait appel à l'ensemble des travailleurs de ce complexe industriel, qui emploie plus de 2 000 salariés, à reprendre l'activité», écrivent les rédacteurs du document. Le collectif des travailleurs a, en outre, exigé l'augmentation des salaires et la révision, à la hausse, de la prime de rendement, dont les dernières revendications datent de 2011. Comme ils dénoncent ce qu'ils qualifient de «discrimination totale (rétribution, ndlr) envers les anciens travailleurs par l'absence flagrante d'une gestion rationnelle des carrières», mettant en avant les faveurs accordées selon les échelons aux personnels nouvellement recrutés», ainsi que la révision du dispositif fixant les modalités de mise en application de l'accord collectif portant la répartition des échelons établis en 2010.