Le complexe de l'Eniem d'Oued Aïssi est, depuis mercredi dernier, paralysé par un mouvement de grève initié par le collectif des travailleurs pour exiger, croit-on savoir, l'augmentation des salaires et la révision, à la hausse, de la prime de rendement. Hier, l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) était toujours à l'arrêt. Les grévistes ont décidé de poursuivre leur débrayage jusqu'à satisfaction de leurs principales revendications, a-t-on appris des travailleurs de cette entreprise nationale qui emploie, rappelle-t-on, plus de 2 000 salariés. Si bien, apprend-on encore, que le syndicat d'entreprise affilié à l'UGTA a annoncé avoir engagé des discussions autour desdites revendications sociales avec la Société de gestion des participations (SGP) Industries. «On ne reprendra le travail qu'une fois les salaires et la prime de rendement révisés à la hausse», disent des protestataires accostés devant l'entrée principale de l'entreprise, mettant en avant, entre autres arguments, la bonne santé financière de l'entreprise et, surtout, les récentes augmentations des prix du transport. A la mi-journée d'hier, les membres du collectif des travailleurs qui a lancé ce mouvement de grève était en réunion avec l'administration de l'entreprise pour débattre des voies et moyens à mettre en place pour faire aboutir les revendications des travailleurs, selon les protestataires plus que jamais décidés à «arracher ces augmentations du salaire et de la prime de rendement» dont les dernières revendications datent de 2011. Des revendications dont l'ouverture des négociations pour leur prise en charge, serait, à en croire des travailleurs grévistes, conditionnée par la finalisation, en mars, tel que décidé par la SGP industries, du bilan de l'exercice 2012. Ce n'est pas la première fois que les travailleurs de cette unité de production, un fleuron de l'industrie de l'électroménager, sise à la zone industrielle de Oued Aïssi, à l'est de la ville de Tizi Ouzou, débrayent. Au mois de juin 2011, l'Eniem a été paralysée par une grève. Les travailleurs qui ont dénoncé les modalités de mise en application de l'accord collectif portant la répartition des échelons établis en 2010 ont demandé la révision de ce dispositif. Les membres du collectif des travailleurs initiateur de ce débrayage ont déploré ce qu'ils ont qualifié de «discrimination totale (rétribution, ndlr) envers les anciens travailleurs par l'absence flagrante d'une gestion rationnelle des carrières», mettant en avant les faveurs accordées selon les échelons aux personnels nouvellement recrutés.