Les modes alternatifs de règlement des litiges commerciaux connaissent un «engouement croissant» ces dernières années chez les entreprises algériennes qui recourent, de plus en plus, à des dispositifs privés pour régler leurs différends économiques, ont affirmé mardi à Alger des experts. «Ces modes sont devenus, à travers le monde, la panacée. En Algérie, ils connaissent un engouement croissant, notamment depuis la promulgation, en 2008, du nouveau code des procédures civiles et administratives», a déclaré le président du Comité national de la chambre internationale du commerce (ICC- Algérie), Tewfik Gharsi. M. Gharsi qui s'exprimait à l'occasion d'un atelier de réflexion sur les dispositifs privés de règlement des litiges dans les relations commerciales, organisé par le Forum des chefs d'entreprise (FCE), en veut pour preuve le nombre élevé des affaires traitées par la l'ICC Algérie depuis sa création en 2001. «Depuis 2001, nous avons traité 20 000 affaires. Actuellement, 80% des affaires soumises à notre comité relèvent du mode de règlement des litiges, dit arbitrage a-t-il souligné. Selon le premier responsable d'ICC Algérie, dont l'activité principale est la promotion du commerce international et des modes alternatifs de règlement des différends commerciaux (ADR), le comité a mené plusieurs actions pour sensibiliser les entreprises sur l'importance de recourir aux ADR et a formé de nombreux arbitres et médiateurs du centre de conciliation, de médiation et d'arbitrage dépendant de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci). Abondant dans le même sens, l'avocat d'affaires Me Farid Benbelkacem a affirmé que l'arbitrage est en train de prendre l'essor en Algérie même s'il n'est pas une culture au sein du monde industriel et commercial. «Mis à part le groupe Sonatrach et deux ou trois entreprises publiques qui ont recours à l'arbitrage commercial international, ce mode de règlement des différends demeure le parent pauvre, mais il connaît un regain qui augure bien de perspectives», a-t-il indiqué.