Deux mois après le lancement de la guerre au nord du Mali, la partie est encore loin d'être gagnée par l'armée française et les troupes africaines, malgré toutes les petites victoires enregistrées sur les groupes islamistes qui semblent aujourd'hui acculés, surtout depuis la neutralisation présumée de deux chef terroristes. Mais, gare aux faux espoirs. Car il est clair que les affrontements vont encore durer et prendre d'autres formes, et l'armée française n'est pas à l'abri d'une surprise dans cette guerre des sables où d'autres groupes affiliés à la nébuleuse Al-Qaïda peuvent fusionner et renforcer le Mujao et autre Ansare Dine qui occupaient cette région du Mali. Le risque d'enlisement est donc vécu comme une véritable hantise par les états-majors et surtout par les dirigeants français qui redoutent les retombées politiques à court et à moyen terme de cet engagement risqué. Il y a aussi les pays du Sahel qui semblent préoccupés par les possibles conséquences de cette guerre au Mali, craignant notamment l'infiltration de ces groupes islamistes et le « réveil » des cellules dormantes dans ces pays. Ce qui peut aussi s'appliquer sur l'Algérie, où l'armée doit absolument rester vigilante le long de nos frontières pour empêcher un retrait des terroristes sur notre sol. C'est pourquoi, cette guerre ne doit pas trop se prolonger, dans le temps et dans l'espace...