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Les brigades et phalanges, la «force de frappe» des groupes islamistes au Mali «Les signataires par le sang», «El Istich hadiyine», «Ançar Essounna», «Ançar El Chariaâ»…
Peu de temps avant le lancement par la France de l'opération «Serval» au Mali, les groupes islamistes armés sévissant au nord malien avaient annoncé la création de nouvelles phalanges et brigades qui, selon ces nébuleuses, devaient prendre part au combat contre «l'intervention militaire étrangère». Ces phalanges et brigades semblent être, aujourd'hui, le fer de lance de ces islamistes armés dans les affrontements les opposant aux armées française et malienne. La phalange auteur de la revendication de l'attaque perpétrée hier contre une base-vie de Sonatrach et British pétroleum (BP) près d'In Amenas, baptisée «El mouwakaoune bidima» (Les signataires par le sang) a été créée, rappelle-t-on, en décembre 2012, en perspective de l'intervention militaire étrangère, avait annoncé Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès. Dans un enregistrement audiovisuel, Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, émir de katibate el moulatamoune (brigade des enturbannés) dont fait partie la phalange qui a revendiqué l'attentat d'hier, avait lié la création de cette même phalange à la «prochaine guerre» du Mali, celle qui se déroule actuellement. C'était au cours de la première semaine de décembre 2012. Près d'un mois après et au courant janvier 2013, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) avait annoncé la création de 4 phalanges et une brigade, comme rapporté dans notre édition datée du 4 janvier. Le but de la création de ces phalanges et brigade était, avait expliqué cette organisation terroriste, d'«étendre géographiquement ses activités». Les nouvelles phalanges et la brigade créées par cette organisation terroriste sont, selon le communiqué signé par Abou El Walid El Sahraoui, émir du madjliss echoura (sorte de conseil consultatif) du Mujao, katibate Ançar Essounna, seriat Abdallah Azam, seriat Al Zarkaoui, seriat Abou Leith El Libi, et seriat El Istich hadiyine (phalange des kamikazes). Le but de la création de ces nouvelles phalanges et brigade est, selon le Mujao, «l'élargissement des zones d'influence du groupe avec la multiplication du nombre de ses combattants et l'adhésion de plusieurs tribus au projet djihadiste», avait-il ajouté. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest ajoute que la création de ces phalanges et brigade est également une mesure pour faire face aux «surprises qui pourraient découler de l'infiltration sécuritaire de la part d'Etats étrangers contre le projet djihadiste, en particulier l'Algérie», rappelle-t-on. Le Mujao avait insisté, dans le communiqué, pour dire que le but de la création de ces phalanges et brigade est de «combattre les pays voisins, en particulier l'Algérie». Parmi donc ces phalanges et brigade créées par cette organisation terroriste «en perspective de la guerre au Mali», une est constituée de kamikazes. L'organisation terroriste a ajouté que ces créations sont d'ordre «stratégique», mais insistant pour dire que le Mujao cible l'Algérie en premier lieu.Une autre phalange baptisée «Ançar El Chariâa», a été créée par celui qu'on appelle «l'homme à la barbe rouge». Ce dernier qui avait fait partie d'Al Qaïda au Maghreb islamique avant de rejoindre le Mujao, a déclaré son allégeance à Ançar Eddine qui, note-t-on, avait fait des manœuvres militaires d'une durée de deux semaines, au nord du Mali, peu de temps avant le déclenchement de la guerre en cours.Toutes ces brigades et phalanges constituent aujourd'hui la «force de frappe» des groupes islamistes dans le conflit armé en cours.