Tout un chacun sait le rôle fondamental censé être celui de la contribution des banques, celui d'accélérateur de croissance. Nos banques, en dépit d'importantes surliquidités, dont elles ne savent que faire, mises à part leur thésaurisation, ont attendu une instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en décembre 2012, pour estimer nécessaire les allègements des procédures bureaucratiques, en permettant outre l'ouverture, et la gestion des comptes courants à des particuliers, un meilleur accompagnement financier des petites et moyennes entreprises. En dépit que nos banques réalisent des augmentations naturelles de leur portefeuille au regard des bilans annuels, n'empêche, qu'elles restent de leur propre chef à l'écart des projets de financements économiques, alors que l'Etat apporte à celles-ci ses soutiens financiers dans les cas où elles participent à l'octroi de crédits à l'exploitation, ainsi qu'aux crédits à l'investissement. L'encours des crédits à l'économie et plus particulièrement aux PME/PMI reste marginal en considération des enjeux politiques et économiques que doit relever l'Algérie, un pays qui a la prétention de figurer, à brève échéance, parmi le gotha des nations émergeantes. La dernière tripartite patronat-UGTA-gouvernement avait décidé un certain nombre de mesures pour débureaucratiser un système sclérosé, surtout dans le domaine de l'accompagnement financier des PME/PMI. La part des crédits revenant au secteur des PME/PMI, secteur hautement stratégique dans les jouissances socioéconomiques comprenant les services et le commerce est insignifiant par rapport aux secteurs de l'industrie lourde, au bâtiment, aux hydrocarbures, et aux travaux publics. Ces crédits d'exploitation ou d'investissement émanent des institutions publiques ou privées. Quant aux crédits faits sans décaissement, il n'y a même pas lieu de les citer, pourtant, le Trésor a autorisé le gouvernement en 2011 déjà à encourager les banques à mieux accompagner les créations d'entreprises grâce à un financement préservant les taux d'intérêt à 5,5% pour les crédits à l'investissement pour les banques, alors que le Trésor prend en charge à titre de bonification 2%. Il apparaît que pratiquement pour l'instant, seule la Banque de développement local (BDL) est en mesure de supporter le poids extrêmement de la demande émanant des PME/PMI. Si en réduisant le nombre de documents administratifs pour l'ouverture des comptes est une sage décision prise par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, puis par les banques, on est encore loin des attentes de la clientèle en matière d'octroi des crédits, non seulement ceux à allouer aux particuliers dans le cadre du crédit à la consommation, mais principalement ceux intéressant les opérateurs économiques, sur lesquels les banquiers et le gouvernement demeurent très discrets. Que les banques publiques soient en train d'évaluer la mise en œuvre du dispositif de facilitations bancaires, appliqué depuis le début de l'année, pour rendre publique une première évaluation à la fin du mois en cours, d'après le communiqué de l'Abef, serait quelque peu intéressant pour connaître les premiers résultats du dispositif de facilitations mis en place, l'intérêt primordial reste le respect de l'instruction du Premier ministre, à savoir la réduction des délais de traitement des demandes de crédits qui ne devrait pas excéder les 48 heures au niveau des agences. A la BDL (Banque de développement local) selon la dépêche que nous avons reçue, les délais de traitements ont été remarquablement réduits: d'un mois à 3 mois auparavant à 15-45 jours actuellement, d'après M. Abbas, assistant du directeur commercial, et du réseau à la direction générale de cette banque publique. Il est également intéressant d'apprendre à en croire M. Trabelsi que les entreprises clientes de la BDL seront désormais déchargées de la vérification de l'authenticité de leurs pièces, une mission qui sera désormais à la charge des banques elles-mêmes grâce à une interconnexion entre ces dernières et les autres administrations, le nouveau dispositif de facilitations fait économiser à ces entreprises «beaucoup de temps»