Le ridicule ne tue pas... même en politique. C'est ce qui ressort des récentes sorties de certaines diplomates en ce qui concerne le conflit syrien. Après l'adoption d'une résolution de la Ligue arabe octroyant le siège de la Syrie à l'opposition au sein de cette organisation, voilà le président israélien Shimon Peres qui, après avoir rencontré les imams de France et les avoir gavés avec un discours sur la paix, sur une nouvelle «piste» de conseiller auprès de la Ligue arabe. Et pourquoi pas du moment que cette Ligue est devenue l'instrument favori de l'Occident pour saper les fondements de l'unité arabe. Lors d'une récente sortie devant le Parlement européen, Peres a souhaité qu'une force de la Ligue arabe intervienne en Syrie pour «mettre fin au massacre et éviter que ce pays s'effondre». Pour ce Prix Nobel de la «paix», qui n'a jamais œuvré pour cette dernière, «la Ligue arabe peut et doit créer un gouvernement provisoire en Syrie pour arrêter le massacre et empêcher la Syrie d'imploser». Pathétique, non ? Et pourtant, le bonhomme ne rougit pas devant les massacres quotidiens des Palestiniens par son armée. Cet appel intervient au moment où l'on sait déjà que le régime sioniste œuvre d'arrache-pied pour détruire la Syrie. Après le bombardement d'un centre de recherche militaire, les sionistes aident d'une manière ou d'une autre les djihadistes en Syrie avec la bénédiction des pays du Golfe. Récemment, des appareils d'espionnage ultra sophistiqués ont été retrouvés dans l'île an-Namel, située en face du littoral syrien, au nord de la ville de Tartous. Une source militaire syrienne a confié à Al Manar que ce sont trois appareils qui ont été découverts. «Cela prouve le rôle d'Israël dans les événements en Syrie», a indiqué l'officier chargé d'expliquer la fonction des objets exhibés. «Grâce à ce système, des informations profitent aux groupes terroristes et servent également les intérêts propres de l'Entité sioniste», ajoute cet officier. Dans ce contexte, Syria Truth estime qu'il existe un lien indissociable entre la présence de ces appareils sur cette île et un accord tacite entre le commandant de la milice de l'Armée syrienne libre Salim Idriss et les services de renseignements israéliens Aman. Arrangées par les services français le 17 février dernier, les discussions portaient sur les moyens de collaboration bilatérale au Golan et ailleurs. Au cours de la rencontre, rapporte Syria Truth dans un article datant de ce jour-même, à la foi d'une source française, les Israéliens ont justement demandé à Idriss de les aider à surveiller le bassin nord du port de Tartous, de planter des appareils d'espionnage qui fonctionnent via les satellites et les drones d'espionnage. En réponse à une question sur des liens éventuels entre Tel Aviv et l'opposition armée syrienne, le directeur du département de politique et de sécurité au ministère de la guerre israélien, le général Amos Gilad s'est contenté de dire : «Il faut agir avec intelligence, en suivant des moyens loin des lumières. Il est utile pour nous comme pour l'opposition de ne pas évoquer s'il existe ou pas ce genre de contact ». Peres peut donc jouer à la diversion... sans scrupule.