Le calme est revenu dans la ville de Constantine après les émeutes et les affrontements mettant aux prises, dimanche, les forces de police et des centaines de manifestants. Les incidents ont fait une vingtaine de blessés entre policiers et manifestants alors qu'une trentaine de fauteurs de trouble à l'ordre public ont été arrêtés. Des manifestants ont rejoint des blessés évacués vers le CHU et menacé de brûler les urgences médicales si l'état de santé de leurs camarades s'aggraverait. Comme nous l'avons évoqué dans notre précédente édition, la manifestation a dégénéré après que des jeunes ont pris pour cible le siège de la cour de Constantine. L'intervention de la police anti-émeute a provoqué des affrontements avec les manifestants suivis par «le sauve-qui- peut. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons tenté de prendre attache avec le procureur général, son adjoint ou avec un responsable de la cellule de communication, en vain. «Ils ne sont pas disponibles», nous a répondu le secrétaire du procureur général. Nous nous interrogeons sur la mission exacte et sur la vocation de ces cellules de communications installées au niveau des cours de justice, si ces dernières ne donnent aucune information à la presse. Enfin, en dehors de ces cours de justice, nous apprenons que la sécurité sera renforcée dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli, l'une des plus grandes agglomérations de la wilaya de Constantine. Une brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) sera installée incessamment, a-t-on appris de sources dignes de foi. Cette future structure est destinée à appuyer la mission des autres unités déjà opérationnelles pour la protection des biens et des personnes, a indiqué Mohamed Zemouli, chargé de la cellule de l'information et de la communication au sein de ce corps constitué. La BMPJ d'Ali-Mendjeli, une fois opérationnelle, «permettra également de contribuer à la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes», a ajouté cet officier, soulignant que la sécurité des biens et des personnes «reste la priorité des services de police au moment où les vols et les enlèvements ne cessent de prendre de l'ampleur dans cette nouvelle ville, une zone urbaine devenue dangereuse comme l'attestent les multiples agressions qui y sont enregistrés». Les travaux de construction de cette infrastructure de police, dont les études techniques ont été entamées, seront lancés «avant la fin de l'année en cours», selon les mêmes informations. Par ailleurs et pour renforcer la sécurité dans la ville, 6 sûretés urbaines sont déjà en cours de réalisation au titre du programme de mise à niveau de cette agglomération appelée à accueillir plus de 400 000 âmes à l'horizon 2014.