Conformément à l'instruction n° 1, donnée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le 11 mars dernier, quant à la gestion de l'emploi dans les wilayas du Sud, des mesures ont été données aux inspecteurs du travail, hier, et auxquels ont été définis les actions à appliquer et les services qui s'en chargent. Réunis par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, au niveau de son siège à Alger, les inspecteurs du travail ont reçu une feuille de route comportant des mesures pratiques pour faire face à l'instabilité sociale qui se propage ces derniers temps notamment dans les wilayas du sud du pays. Le document comporte six problématiques posées et relevées sur le terrain. La première problématique concerne le «rejet par les entreprises notamment pétrolières des candidatures orientées par l'Agence nationale de l'emploi (Anem)» et le «recrutement direct de personnels résidant en dehors des wilayas concernées». Les entreprises prestataires de services sous contrat avec les entreprises donneuses d'ordre sont tenues d'abandonner ces pratiques mais aussi assurer une formation sur site ou dans des centres de formation au profit des candidats orientés par les services de l'emploi. Les deuxième et troisième problèmatiques portent, respectivement, sur «la rémunération» et «l'améliration des qualifications de la main d'œuvre locale». Le ministre a souligné, à ce titre, que «la rémunération des candidats orientés par les services de l'emploi ne devrait pas être inférieure à 80% du salaire» et que «la formation assurée au niveau des centres de formation doit être impérativement adaptée aux besoins du marché national». «La création d'activité» était le quatrième volet abordé dans le document. M. Tayeb Louh a insisté sur l'encouragement de la création des micro entreprises dans le sud par la bonification à 100% du taux d'intérêt des prêts accordés par les banques dans le cadre des dispositifs de soutien à la création des micro activités gérées par l'Ansej et la Cnac. Aussi, il a appelé à encourager les jeunes à créer leurs micro- entreprises dans les wilayas du Sud et a insisté sur l'implication des walis en réservant un quota de 20% de la commande publique aux micro-entreprises créées dans ce cadre. Pour ce qui est du cinquième volet, celui de «la coordination au niveau local», il a été souligné l'importance de ce point pour la promotion de l'emploi au niveau des bassins pétroliers. Pour ce faire, une réunion doit être tenue au moins une fois par mois pour le comité intersectoriel, et présidée par le wali. Ce dernier est considéré comme le représentant du gouvernement au niveau local regroupant l'ensemble des secteurs concernés par la problématique du déveleoppement local et de l'emploi. Quant au sixième et dernier volet portant sur le contrôle et les sanctions appliquées dans le cas du non respect des mesures et des dispositions du contrat, il a été décidé les sanctions suivantes : résiliation du contrat, la suspension de l'activité commerciale ou proposition de fermeture, retrait, refus d'octroi ou de renouvellement de permis de travai, expulsion des travaileurs étrangers en situation irrégulière et enfin l'établissement d'une liste des entreprises récalcitrantes ayant commis des infractions à la législation nationale et qui ont fait l'objet de poursuites administratives ou judiciaires. Ces mesures de mise en œuvre sont justifiées par des articles de la loi algérienne et les services censés de prendre ces problèmatiques en charge sont également montionnés.