Les entreprises qui ne respectent pas la règle sont dans le collimateur du gouvernement Les sous-traitants qui ne respectent pas la règle du travail au Sud, seront rappelés par la force de la loi. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale préconise une solution politique globale pour la réduction du chômage au Sud. «Nous allons faire des propositions au gouvernement dans les prochains jours afin d'étudier la problématique des salaires gonflés, alors que d'autres employeurs ne suivent pas la règle pour un même poste d'emploi occupé», a tonné hier, Tayeb Louh, lors de la réunion des directeurs de l'emploi des wilayas au siège du ministère à Alger. Sans les citer nommément, la politique du deux poids, deux mesures appliquée par les sous-traitants qui travaillent au profit des entreprises pétrolières au Sud, qui ne respectent pas la règle, sont désormais dans le collimateur du gouvernement et du ministère du travail qui a donné des orientations claires et nettes afin de sévir contre touts entreprise qui ne respecte pas la législation en vigueur. La coordination entre les organismes du travail, à commencer par la sécurité sociale, l'inspection du travail, les directions de l'emploi des wilayas, est responsable directe sur la situation des travailleurs qui souffrent des inégalités. Répondant au sujet de la prise en charge des revendications des chômeurs du Sud, notamment à Ouargla lesquels sont sortis dans la rue pour réclamer l'emploi, le ministre a posé la problématique en termes de formation spécialisée qui fait défaut, tout en affirmant que «les postes d'emploi existent bel et bien. Mais, ce sont les conditions imposées par les employeurs qui exigent de la main-d'oeuvre qualifiée au Sud», dit-il. Les propositions qui seront soumises prochainement au Premier ministre, portent justement sur les questions de la formation sur place, des mécanismes de recrutement et autres égalités des chances, selon M. Louh. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que les blocages bureaucratiques ne sont plus tolérés. «C'est aux organismes de recrutement et de création de petites entreprises de demander les documents nécessaires aux autres organismes qui relèvent de la tutelle. Il n'est plus question de faire courir les gens pour un document qui dépend directement des organismes de la tutelle, telle que la Cnas, Casnos, et autres services concernés», a affirmé le ministre. Un moyen qui entre dans le cadre des mesures qui ont étés prises afin de lutter contre la lenteur administrative et les passe-droits. «Tout contrevenant sera poursuivi sans exception», a-t-il averti. Le développement des formations spécialisées pour les besoins des investisseurs au Sud, est une préoccupation majeure du gouvernement qui devra désormais former les jeunes spécialistes dans les différentes wilayas du Sud, afin de créer l'équilibre entre le Nord et le Sud, mais entre Algériens de différentes wilayas. Evoquant le volet du chômage en Algérie, le ministre s'est réjoui d'une baisse sensible en se basant sur les rapports du Fonds monétaire international (FMI), qui ont indiqué que le chômage a baissé grâce aux grands investissements publics et le dispositif de création d'entreprises, dont l'échec n'est que de 3% selon le ministre du Travail. Le taux de chômage en 2011, était de 9,8%. S'agissant du taux de chômage pour l'année 2012, le ministre a révélé que la mission incombe à l'ONS (Office national des statistiques), qui n'a pas encore donné le chiffre. Interrogé sur la question du non-respect du Snmg (18.000 DA/mois), dont bon nombre d'entreprises font fi de la loi malgré leur bonne santé financière, le ministre a répondu: «Ce ne sont que des cas disparates. L'inspection du travail poursuivra en justice toute entreprise qui ne se conformerait pas à la réglementation en vigueur», a-t-il indiqué.