Deux secteurs sensibles, en l'occurrence l'éducation et la santé, étaient au centre des débats de la deuxième session de l'APW de Bouira à laquelle a assisté le nouveau wali de Bouira, M. Maaskri. Pour le secteur de l'éducation, en dépit des nombreuses réalisations d'infrastructures dans les trois paliers, force est de constater les innombrables carences soulevées, plusieurs établissements, dont les lycées d'Ath Laaziz et de Maala et le CEM de Krarib, ayant ouvert leurs portes aux élèves malgré le manque de commodités, à savoir le manque de chauffage et d'eau, eau, des murs fissurés... Même si le directeur de l'éducation a défendu son secteur, la réalité est là. Il y a aussi le point relatif à l'enseignement de la langue amazighe dont le caractère facultatif lui porte préjudice. Ainsi, les chiffres parlent d'eux mêmes : sur les 46 lycées, le tamazight n'est enseigné que dans 12 établissements, 40 CEM sur les 118 et 104 écoles primaires sur les 517 existantes. Certains qualifient cela de mépris, une insulte à l'égard de cette langue mère. Il y a aussi l'état catastrophique des établissements du primaire, l'absence de cours de recréation, des sanitaires sans eau et sans portes..., un manque d'hygiène source de problèmes de santé, notamment chez les filles. Beaucoup de choses sont donc à revoir pour offrir de meilleures conditions aux élèves afin qu'ils puissent améliorer leurs résultats dans les examens de fin d'année, notamment le baccalauréat. Le secteur de la santé, deuxième point abordé dans cette session, est, quant à lui, «malade» : manque de personnel paramédical et de médecins spécialistes (gynécologues, pédiatres, traumatologues, radiologues, réanimateurs...) et manque d'équipements. Pour exemple, les deux scanners de l'hôpital de Bouira qui ne profitent pas aux malades à cause d'absence de radiologue. Le service gynécologie manque aussi de médecins spécialistes. Les femmes enceintes vivent à Bouira un véritable calvaire à chaque accouchement, avec des va-et-vient incessants qui poussent les concernées à se diriger vers une clinique privée.