Un attentat suicide au camion piégé a tué neuf personnes lundi au nord de Bagdad, un nouvel acte de violences qui vient illustrer l'instabilité dont souffre l'Irak, où 271 personnes ont péri dans des attentats le mois dernier. La situation sécuritaire est d'autant plus préoccupante que l'Irak doit organiser des élections provinciales dans 12 de ses 18 provinces dans moins de trois semaines. L'attentat s'est produit à Tikrit, une ville située à environ 160 km au nord de Baghdad. A 8h40 (5h40 GMT), un kamikaze au volant d'un camion citerne bourré d'explosifs a déclenché sa charge juste devant le quartier général de la police municipale. La déflagration a tué 9 personnes et en a blessé 28 autres, selon Mohammed Hassan Attiya, chef de la sécurité de la province de Salaheddine. Selon un officier de police et un médecin de l'hôpital de Tikrit, la plupart des victimes étaient des policiers. Tikrit, fief du président déchu Saddam Hussein, est le chef-lieu de Salaheddine, une des provinces les plus violentes d'Irak, où les insurgés sunnites, dont Al-Qaïda, s'en prennent au quotidien aux forces de sécurité, aux chiites mais aussi aux Sahwa (Le réveil, en arabe), une milice sunnite créée en 2006 précisément pour s'attaquer au réseau extrémiste. Plus au nord, le maire par intérim de Touz Khourmatou a été blessé par balles. Taleb Mohammed al-Bayati, en outre maire de Souleiman Pak, avait pris en charge Touz Khourmatou après que son maire a été lui aussi blessé dans un attentat, le 26 mars dernier.