Le représentant du président de la République au Forum de Bo'ao (Chine) Abdelkader Bensalah, a indiqué que l'Afrique et l'Asie peuvent apporter «beaucoup» à la croissance de l'économie mondiale et aspirer à «un monde plus stable». «Dans le domaine économique, des avancées notables sont enregistrées, qu'il s'agisse d'adaptation des institutions économiques, de stabilisation du cadre macro-économique, d'accroissement de la mobilisation des ressources internes, d'attraction des investissements nationaux et internationaux, ou d'augmentation des allocations de ressources au développement humain», a-t-il noté. Le président du Conseil de la nation a estimé, à ce propos, que la conjugaison de facteurs avait permis la réalisation d'un taux de croissance «appréciable» de 6% entre 2000 et 2008, et une capacité de résilience face à la crise économique et financière internationale, précisant que le potentiel de croissance de l'Afrique à moyen terme est estimé à plus de 10% par an. «Il n'est, dès lors, pas surprenant qu'aujourd'hui, l'Afrique se voit reconnaître comme un nouveau pôle de croissance susceptible de contribuer significativement à l'impulsion de la relance de l'économie mondiale», a dit M. Bensalah. «Il reste que des contraintes structurelles persistent sur le chemin de la valorisation optimale du vaste potentiel que recèle le continent», a-t-il cependant relevé. Pour lui, ces contraintes sont à quatre niveaux, à savoir, a-t-il expliqué, un déficit quantitatif et qualitatif en infrastructures de transport, d'énergie, d'hydraulique et d'information et communication, une structure économique insuffisamment diversifiée, l'étroitesse des marchés nationaux ainsi que la faiblesse des capacités entrepreneuriales et d'innovation. Il a estimé, dans ce cadre, que le programme de développement des infrastructures en Afrique nécessitait une concentration des efforts des Africains et de leurs partenaires, en particulier asiatiques qui disposent d'une expérience et d'un savoir-faire «avérés». Evoquant les progrès réalisés par les pays africains ces dernières années, M. Bensalah a affirmé que «l'amélioration de la gouvernance s'est traduite par la consolidation du processus démocratique et de l'Etat de droit dans la grande majorité des pays africains». «Les élections libres et transparentes et l'alternance pacifique au pouvoir sont devenues la norme sur le continent. Le rejet de l'accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles est aujourd'hui une règle fermement établie», a-t-il ajouté. «Le recouvrement des indépendances, souvent au prix de lourds sacrifices, a réhabilité l'Afrique comme terre qui a ouvert la voie à une dynamique de renaissance africaine», a-t-il dit, rappelant que le continent avait durant des siècles subi «les affres de l'esclavage, du colonialisme et de l'apartheid».