A la veille du scrutin présidentiel, le président par intérim Nicolas Maduro a appelé, samedi, les électeurs à se rendre massivement aux urnes, convaincu «que nous allons battre le record de participation». Un mois après le décès du leader Hugo Chavez, 14 années durant à la tête de la République bolivarienne de Venezuela, les électeurs se sont rendus, hier, au urnes pour élire son successeur. Un scrutin décisif pour l'avenir du pays. Sur les 28 millions de Vénézuéliens, plus de 18 millions d'électeurs choisiront entre Capriles et Maduro. La république bolivarienne de Venezuela a, durant les quatorze années sous la conduite du défunt Hugo Chavez, enregistré des avancées notables à divers niveaux pour la traduction effective du projet politico-socio-économique mis en œuvre. Une adhésion populaire à ce projet qui vient affirmer la probable victoire de celui qui a été le compagnon de route du défunt Chavez. Militant actif durant ses années universitaires, leader syndicaliste en 1991, Nicolas Maduro a été député avant d'être président de l'Assemblée nationale. En 2006, il est nommé à la tête du ministère des Affaires étrangères avant d'être nommé des années après par le défunt Chavez au poste de vice-président. «Nicolas Maduro, un homme révolutionnaire accompli, d'une grande expérience malgré sa jeunesse, un grand dévouement au travail et une grande capacité pour conduire le travail de groupe et pour gérer les situations les plus difficiles.». Déclaration émise par le défunt Chavez à l'adresse du peuple vénézuélien à propos de Nicolas Maduro qui est «un des plus jeunes leaders qui a la plus grande capacité pour continuer, si je ne pouvais plus». La très attendue victoire de Nicolas Maduro sur son rival Henrique Capriles, illustrera, en premier lieu, l'engagement des électeurs vénézuéliens à poursuivre le processus déclenché par l'avènement de l'équipe de Chavez à la tête de la direction du pays. Décembre dernier, Hugo Chavez a déclaré à ce propos qu'«heureusement, cette révolution ne dépend pas d'un homme, nous avons fait du chemin et aujourd'hui, nous avons un leadership collectif qui s'est déployé partout». Le chemin parcouru et les acquis enregistrés par le peuple vénézuélien sous la conduite du parti majoritaire au sein des institutions du pays seront les préoccupations premières des années à venir sous la présidence de Maduro. Saisissant les enjeux et les défis qui pèsent sur son pays, Maduro s'achemine vers la consolidation des acquis et l'amélioration des conditions socioéconomique de la société vénézuélienne. Classé parmi les premiers pays détenteurs des réserves en hydrocarbures dans le monde et de par sa position géostratégique, les Occidentaux et à leur tête Washington continueront à promouvoir une politique hostile à Caracas. La campagne électorale du rival de Maduro, Henrique Capriles, qui risque de perdre pour la seconde fois en l'espace de quelques mois, a montré des signes forts à l'adresse des Occidentaux, notamment Washington. «Si je gagne, je ne fournis aucune goutte de pétrole à Cuba», avait indiqué Capriles durant ses meetings électoraux. Un choix qui s'inscrit sur la voie des objectifs visés par le blocus imposé sur Cuba par les Etats-Unis depuis 1959, pourtant dénué de tous fondements par l'ONU. Par l'élection de Maduro à la tête de la présidence de Venezuela, le pays s'acheminera vers la consolidation du front interne par le biais de nouvelles mesures en matière de progrès sociale, alors qu'ailleurs on note un recul persistant sous le poids de la crise et des effets des règles inéquitables de la mondialisation. Aussi, en cas de victoire,le nouveau chef de l'Etat du Venezuela, M. Maduro, continuera à promouvoir et consolider une politique extérieure basée sur la vision géopolitique internationale d'un monde multicentrique et multipolaire, à même d'assurer l'équilibre des rapports mondiaux, garantir la paix et le respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes sans ingérences.