Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a fait savoir qu'en 2012, 250 000 «vrais» touristes sont venus en Algérie, ce qui est non négligeable, estime Mohamed Benmeradi, mais il y a eu aussi 1,5 million d'Algériens non résidents qui ont séjourné dans le pays. Ils peuvent être considérés comme touristes, selon le ministre, dans la mesure, dit-il, où ils vont à l'hôtel et de moins en moins chez la famille. Il trouve que le taux de croissance dans le secteur reste satisfaisant, il est supérieur à la moyenne nationale. L'objectif, dit-il, est de retenir les 1,5 million de touristes nationaux qui partent à l'étranger. Le ministre fait observer qu'il y a un engouement du secteur privé pour les investissements dans le tourisme. Sur globalement 270 milliards d'investissements, à peu près, 200 milliards sont engagés par le secteur privé dans 730 projets en cours, avec des parts d'autofinancement supérieures à 40%. La proportion des investissements étrangers est de 25 %. Nous militons, fait-il savoir, pour la privatisation de la gestion, on encourage le public et le secteur privé à conclure des partenariats avec des chaînes internationales. A deux années de l'échéance intermédiaire fixée à 2015, de la mise en œuvre du schéma national directeur du tourisme à horizon 2025, l'accent est mis sur les insuffisances. L'une d'elles est l'inadéquation entre le cadre juridique et la réalité sur le terrain qui fait qu'il y a un gel de pratiquement de 90% du foncier et certains terrains destinés à l'investissement touristique ont déjà été pris pour d'autres infrastructures publiques. Sur les 205 zones d'expansion touristique (ZET), à peine 22 sont adoptées par décrets exécutifs. Le gel des attributions des terrains sur lesquels seront réalisées ces ZET est lié aux lenteurs dans l'approbation des plans d'aménagement touristique, selon le ministre. Nous avons estimé, ajoute-t-il, à 150 milliards de dinars les besoins nécessaires à l'aménagement des assiettes. La loi met à la charge de l'Etat l'établissement de plans d'aménagement touristique. Les modalités de leur approbation sont très longues et il y a beaucoup de retards, alors ce seront les privés qui se chargeront sans tarder de ces aménagements et l'Etat les remboursera sur la base de procédures débureaucratisées. Des circulaires seront envoyées aux walis pour régler ce problème et libérer plus de 50 000 hectares destinés à l'investissement touristique. Il signale qu'il y a une démarche volontariste de débureaucratisation des opérations liées à l'investissement. L'environnement des agences de voyage et de tourisme sera également débureaucratisé. A propos de la saison estivale, il réaffirme que l'accès à la plage est gratuit.