Lors de sa première conférence de presse après son élection à la tête du MSP, Abderezak Mokri a évoqué la nouvelle ligne politique à adopter. Il s'est montré également intransigeant à l'égard du ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Après avoir été élu président du MSP dimanche dernier, Abderezak Mokri a animé hier une conférence de presse au niveau du siège du parti, où il a exposé les orientations politiques de son parti. Parmi les objectifs tracés, indique-t-il, faire de l'Algérie un pays leader dans l'avenir en œuvrant pour l'intérêt du pays. Dans cette optique, explique-t-il, il a été question, lors du cinquième congrès du MSP, tenu du 0 au mai dernier, de renouveler ses instances et d'adopter le document qui va déterminer la ligne politique du parti. «Le parti doit suivre une approche médiane dans l'intérêt du pays et de la société. Si le MSP se renouvelle, c'est pour que l'Algérie se relève», indique-t-il. «Le MSP restera toujours, selon lui, dans l'opposition et sa participation au gouvernement dépendra désormais des futures données telle la nature des changements qui pourraient être apportés à la Constitution et aussi à l'impératif d'organiser des élections propres et honnêtes». Dans ce cas là, ajoute-t-il, «si le MSP sera majoritaire au Parlement, et donc sera le parti au pouvoir, il doit veiller à l'intérêt du pays. Dans le cas contraire, il doit constituer une opposition constructive à travers le contrôle des activités du gouvernement et en dénonçant les lois et les mesures jugées inadéquates. Outre ces deux possibilités, l'alliance ne se fera que sur la base des programmes des partis politiques». Evoquant la situation du ministre du Commerce par rapport à la position du parti, il a appelé la commission de discipline à examiner et fixer le sort de Mustapha Benbada qui a préféré rester au gouvernement au lieu de se retirer comme l'avait décidé le Conseil de la choura du parti. Tout en insistant sur l'opposition de son parti au gouvernement, il dira : «Le MSP n'est pas au gouvernement et Benbada ne nous représente pas». Cependant, le nouveau président du parti a réaffirmé n'avoir aucun problème avec les ex-militants du MSP, à savoir, le président du parti politique, TAJ, Amar Ghoul, et Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement qui ont choisi un autre chemin. Cela dit, soutient-il, «le MSP n'a pas été fragilisé après leur départ mais tend toujours les bras grands ouverts pour chaque citoyen algérien qu'il soit pour ou contre le Mouvement». Quant aux relations du MSP avec les autres partis politiques, il dira que le mouvement sera toujours aux cotés du Front du changement, promet de développer ce qu'il appelle «le projet civilisationnel» à travers l'Alliance de l'Algérie Verte et continuer à faire partie du «groupe des 14» pour défendre la mémoire de l'Algérie après l'échec des institutions officielles, selon lui. Questionné sur les relations du MSP avec des organisations étrangères notamment américaines, le président du Mouvement a répondu que son parti entretient effectivement de relations transparentes. «Le parti est ouvert au monde sauf à Israël. Nous ne prenons pas la religion comme critère mais la nationalité», précise-t-il. Il a affirmé également que le MSP entretient des relations très fortes avec les partis politiques au pouvoir dans les pays voisins à savoir, le Maroc, la Tunisie et la Libye. «Si notre gouvernement était en mesure de laisser les différences de côté et nous consulter pour la cause de l'Union du Maghreb arabe, le MSP aurait pu faire beaucoup de chose dans ce sens», a-t-il noté.