La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a indiqué, lors de son passage au Forum d'El-Moudjahid, mardi dernier, que son département a mis en place un ensemble de mesures et de dispositifs d'ordre législatif, réglementaire et institutionnel, dans le cadre de la poursuite de la politique nationale du livre. Elle précisera que cette politique revêt une importance considérable pour soutenir toute la chaîne du livre et la mise en place de son industrie. L'intervenante a, dans ce contexte, mis en exergue la nécessité d'encourager la lecture publique au niveau du territoire national, à travers un réseau de bibliothèques pour la lecture publique et d'espaces de lecture. Selon Khalida Toumi, l'Etat finance la construction de plus de 1 600 bibliothèques, elle ajoutera : «Nous devons réceptionner 200 bibliothèques en 2014». Comme l'affirmera la ministre, la politique nationale du livre et de la lecture publique est basée sur un ensemble de programmes, mesures et dispositifs visant à construire, au moins, une bibliothèque publique par commune, soit dans 1 571 communes à travers le territoire national. «Le ministère de la Culture a réalisé, depuis le lancement de ce programme en 2006, 450 bibliothèques», fera encore savoir la ministre. Elle a, en outre, souligné que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a procédé à la réalisation de 960 bibliothèques à travers le territoire national, annonçant, également qu'une commission mixte entre les ministères de la Culture et de l'Intérieur et des collectivités locales a été installée pour donner un statut à ces 960 bibliothèques aux fins d'assurer leur service public. La ministre a relevé, par ailleurs, dans le cadre du soutien de l'Etat au livre que parmi les objectifs que veut atteindre le ministère, figure le soutien de l'édition du livre. L'Algérie a, actuellement plus de 320 maisons d'éditions mais pour éditer, il faut aussi assurer la distribution du livre «qui constitue un vrai problème dans notre pays, par ailleurs, nous ne pouvons pas distribuer sans qu'il y ait une librairie, cette dernière constitue la sphère commerciale du livre», a fait savoir la ministre, affirmant, dans le même sillage, que pour assurer cette commercialisation du livre il doit y avoir une loi qui régule ce genre du commerce. Mme Toumi a mis à profit cette rencontre pour annoncer l'avant projet de loi relatif aux activités du marché du livre qui permettra d'encourager l'ouverture de librairies, former les libraires et trouver les mécanismes nécessaires pour aider ces derniers. «Cet avant-projet de loi relatif aux activités du marché du livre qui est en cours de discussions au niveau du Secrétariat général du gouvernement (SGG) est en phase de finalisation», fera-t-elle encore remarquer. Toujours dans le cadre de la promotion des activités du livre, Mme Toumi a rappelé que le ministère a procédé à l'institutionnalisation du SILA, du Festival international de la bande dessinée d'Alger ainsi que du Festival du roman et de la littérature de jeunesse (Feliv). De plus, elle a annoncé la tenue prochaine du Salon du livre à l'Est, l'Ouest et au Sud de l'Algérie. Dans le souci d'encourager la production cinématographique, la ministre a d'autre part, évoqué la nécessité de relancer la production nationale. «Si nous ne produisons pas d'images sur nos sociétés, il y aura d'autres qui s'en chargeront, il faut que les Algériens produisent des images sur eux mêmes», dira-t-elle, tout en faisant remarquer que le cinéma algérien a connu un problème de salles et de distribution. Pour ce qui est des salles de cinéma fermées, la ministre a affirmé que son département envisage de les récupérer afin de les réhabiliter, soulignant dans ce sens que les salles de cinéma Sierra Maestra et Afrique nécessitent, aujourd'hui une opération de re-réhabilitation, a ajouté Toumi qui a souligné la création d'une EPIC en charge de la réhabilitation de ces salles, selon les normes internationales. Evoquant enfin, l'événement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», la ministre de la Culture a souligné que c'est le gouvernement qui a proposé à l'Alesco, la ville de Constantine comme capitale de la culture arabe. Cette manifestation sera une occasion pour la ville de Constantine de bénéficier de plusieurs infrastructures culturelles que cette ville n'avait pas auparavant comme des salles de spectacles, théâtres, hôtels... «Cette manifestation grandiose permettra, aussi la restauration de plusieurs monuments historiques et culturels grâce à des budgets spéciaux consacrés à cela», a fait savoir la ministre lors de cette rencontre. «La ville aura son nouveau musée d'art et d'histoire», concluera-t-elle.