Durant ces dernières 48 heures, les différents éléments de la Sûreté urbaine de la wilaya, ont procédé au cours de leurs patrouilles nocturnes à des arrestations de bandits toujours en activité au chef-lieu de la wilaya d'Annaba. Soit deux bandes d'associations de malfaiteurs, composées de six personnes, ont été neutralisées, la première bande constituée de trois individus, a été appréhendée par la police du 4e arrondissement vers minuit, quand le trio de malfrats a été pris la main dans le sac en train de cambrioler un kiosque multiservices dans la région de la city Auzas à Annaba. Le deuxième groupe fût arrêté aussi en flagrant délit d'agression avec arme blanche sur un père de famille près du jardin d'El Hattab au cœur de la ville. Les deux agresseurs ont braqué l'homme en question avec un couteau pour voler son argent et son portable, heureusement qu'ils ont été placés sous mandat de dépôt par la justice. Dans la lutte toujours du crime organisé, la police en agissant sur la base de renseignements fiables, un réseau de trafiquant de billet fut démantelé par ses services. Le phénomène de la contrefaçon des billets de banque s'est développé ces dernières années et prend des proportions alarmantes surtout avec l'infiltration irrégulière des Africains sur notre sol, et beaucoup d'entre eux avaient été arrêtés en possession de vrais faux billets de 500 et 1 000 DA. Il ne se passe pas un mois sans que les services de sécurité mettent la main sur un nouveau réseau de faussaires. Cette fois-ci, c'est dans la commune d'El Hadjar que trois individus à bord d'un véhicule de marque Chevrolet, ont été appréhendés sur l'avenue El Akid Amirouche et lors de la fouille de la voiture, il a été découvert 5 billets seulement de 1 000 DA en fausse coupures et à la suite d'une perquisition faite dans un domicile de l'un d'entre eux, la police a trouvé 31 faux billets de 1 000 DA. Les trafiquants ont avoué la provenance de la fausse monnaie qui provenait d'un complice identifié par les services de police et toujours en fuite. Les faux monnayeurs ont été écroués aussitôt par le Parquet d'El Hadjar, a-t-on informé auprès de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya. Technique utilisée par les faussaires Les investigations ont permis de révéler la technique utilisée par les faussaires pour fabriquer de fausses coupures de 500 DA et 1 000 DA. Il s'agit d'une méthode d'impression des billets de banque à l'aide d'un matériel informatique sophistiqué. Des ordinateurs et des scanneurs de dernière génération. D'après les estimations des enquêteurs, le trafic des faux billets est apparu en Algérie vers l'année 1997 où les faussaires avaient surtout ciblé la monnaie nationale, faisant ravage dans les grandes villes comme Constantine, Annaba, Alger et Oran. Or, les services de sécurité avaient durant cette période réussi une opération spectaculaire soit, informe-t-on, plus de 27 personnes avaient arrêtées en possession d'une 700 000 DA en faux billets de banque et face à cet état de fait, les investigations n'avaient jamais pu remonter jusqu'aux véritables commanditaires puisque les réseaux finissent toujours par se reconstituer. A ce thème, il est impératif d'indiquer que des mesures préventives et répressives doivent être prises par les pouvoirs publics afin d'éradiquer avec rigueur, ce redoutable phénomène du crime. En Algérie, les faussaires cherchent toujours à réaliser les meilleures imitations possibles dans leur trafic pour tromper tout le monde lors d'écoulement de la marchandise. Il est évident que la masse de faux billets mise en circulation, échappe totalement aux contrôles de l'Etat et aux banques et parmi les imperfections du faux billet signalées par des spécialistes, les banquiers révèlent la sonorité au toucher, le filigrane, le numérotage, la couleur, les dimensions du billet et la qualité du papier utilisé. Autant de paramètres capables de déceler les contrefaçons de ce trafic. Dans ce sens, il a rappelé que des ateliers de fabrication de faux billets algériens ont été découverts en France et en Italie où les trafiquants ont trouvé d'autres solutions, ils fabriquent des faux billets de 1 000 dinars dans d'autres pays, en France ou en Chine à titre d'exemple. Des centaines de millions de dinars en coupures de faux billets de 1 000 dinars ont été découvertes à l'intérieur d'une mystérieuse usine située en pleine forêt en Seine-et-Marne, à Paris. Le 18 avril 2009, la police lyonnaise a découvert une importante affaire de fabrication de faux billets en fausses coupures de 1 000 dinars avec de vrai papier de billets de banque de 1 000 DA et toute la confection de ces vrais-faux billets est faite par les trafiquants de façon «irréprochable», rendant difficile leur détection. La saisie en 2010 d'un «pactole» de l'ordre de plus 27 milliards de centimes, principalement des billets de 1 000 DA hautement confectionnés et à l'aide desquels, les trafiquants avaient inondé, dans une première phase, la place financière de la région d'Annaba, qualifiée de plaque tournante puis toute la région de l'Est avait permis l'arrestation de 39 d'individus, originaires entre autres d'Annaba, Tébessa, Batna, Aïn M'lila, Constantine, El-Eulma, Sétif, Bordj Bou-Arréridj et d'Alger. Des vrais faux billets qui seraient confectionnés en Chine avec du papier de qualité, dérobé en France et introduit au pays par des filières spécialisées, ont fait plusieurs victimes, dont le Trésor public, voire même la banque BNP Paribas d'Annaba, dotée pourtant de moyens de détection de dernière génération, révèle-t-on. Outre la police financière italienne (GDF) avait saisi en 2010 dans une imprimerie clandestine située dans la région de Naples (sud) des faux dinars algériens d'une valeur totale d'environ 3,5 millions d'euros et avait arrêté une personne. Des machines d'imprimerie sophistiquées, 350 000 billets de 1 000 dinars algériens chacun et une importante quantité de papier spécial avait été découvertes. Les faux billets saisis étaient d'une qualité très élevée car ils avaient été imprimés sur du vrai papier à billet avec les filigranes, muni d'un fil de sécurité, indique-t-on.