Des membres de la dite «Coordination nationale pour la défense des chômeurs», CNNDA, ont été empêchés par des citoyens de tenir un rassemblement à Aïn Beïda, wilaya d'Oum El-Bouaghi. Plusieurs dizaines de responsables de la société civile aidés par les habitants des quartiers, limitrophes à la place où devait se tenir le rassemblement, ont demandé aux dirigeants et aux sympathisants de cette organisation clandestine venus de plusieurs régions du pays de quitter mini-militari la ville. Selon des témoins sur place, des «prises de bec» ont opposé les habitants de la ville et les dirigeants de la CNNDC, chose qui a engendré un climat de tension entre les deux parties. Toujours et selon les mêmes témoins, les responsables de la société civile de la ville d'Aïn Beïda ont accusé les membres de la Coordination des chômeurs de tenter d'inciter les habitants au désordre. Nos sources ont ajouté que la situation a dégénéré et une rixe a éclaté entre des citoyens de la ville et les personnes venues pour manifester. Le premier responsable de la Coordination des chômeurs, M. Belabes, a accusé les autorités locales d'avoir incité selon lui des «voyous» pour empêcher le rassemblement. Ce dernier a même ajouté qu'il a échappé à une tentative de meurtre. «Je me dirigeais vers Constantine après avoir quitté Aïn Beïda. J'étais tout seul dans la voiture. Une autre voiture me collait et voulait me renverser. Elle m'a obligé à sortir de la chaussée», a affirmé Tahar Belabes à un confrère. Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) a été contraint d'annuler sa manifestation prévue initialement ce samedi à Aïn El-Beïda, dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi pour éviter une effusion de sang», a indiqué à TSA Tahar Belabès, coordinateur de l'organisation. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec les services du cabinet de la wilaya, en vain. «Le chef du cabinet se trouve en mission à l'extérieur alors que le wali est sur le terrain, nous a-t-on indiqué. Interrogé à ce sujet, un fonctionnaire de la cellule de communication et des relations publiques de la sûreté de wilaya n'a pas souhaité s'exprimer.