Les travaux du 2e forum de partenariat Algérie-France ont débuté, hier à Alger, avec la participation de près de 180 entreprises algériennes et françaises, réunies autour de projets de partenariat valorisant l'apport technologique et l'emploi, notamment dans l'automobile et la pharmacie. «52% des entreprises algériennes sont satisfaites du niveau de performance de leur partenariat avec leurs coéquipiers français», a indiqué le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, lors d'une conférence de presse à l'hôtel El-Aurassi, affirmant que 1 000 entreprises françaises investissent dans le marché algérien chaque année. Cherif Rahmani a également signalé que «l'économie algérienne s'engage, résolument, dans la voie de la croissance accélérée avec une nouvelle ambition industrielle et technologique qui aspire, non seulement à relancer les filières historiques et développer les filières de valorisation des ressources naturelles et celles à forte valeur ajoutée, mais aussi à diversifier le portefeuille industriel en faisant émerger de nouvelles filières et en encourageant l'investissement dans les filières d'avenir». Tout en affirmant que cette approche novatrice et audacieuse ne peut se concrétiser sans l'accompagnement, dans un partenariat mutuellement bénéfique, par une expertise avancée, qui dispose d'une tradition industrielle et d'un savoir-faire technologique avéré. «Afin de donner à cette démarche toutes ses chances de réussite, l'édifice légal et réglementaire favorisant l'investissement a été amélioré pour être encore plus incitatif, des mesures supplémentaires d'aide au développement ont été décidées en faveur des entreprises algériennes. Ces mesures étaient nécessaires afin de développer davantage les relations avec les entreprises étrangères soucieuses légitimement de s'engager avec l'Algérie dans un partenariat gagnant-gagnant et dans un environnement sain et incitatif», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre a noté que la France et l'Algérie disposent de plusieurs atouts pouvant leur permettre de se comprendre, d'avancer plus vite dans la concrétisation de projets fructueux. Pour cela, bâtir une alliance industrielle mettant en synergie des atouts complémentaires est d'une importance stratégique. Cette alliance devrait viser la construction et la promotion de filières dans lesquelles l'Algérie peut accéder à des avantages comparatifs en valorisant à la fois ses ressources naturelles, ses coûts salariaux et de logistique compétitifs, une taille de marché importante et sa position géostratégique mais, également, en capitalisant sur les efforts colossaux consentis dans les domaines de la formation et de l'enseignement. Rahmani a souligné, entre autres, que les entreprises algériennes tant du secteur public que du secteur privé sont porteuses de projets industriels qu'elles souhaitent concrétiser en partenariat avec les entreprises françaises dans un cadre mutuellement avantageux. De son côté, la ministre du Commerce extérieur français, Nicole Bricq, a déclaré que le taux des échanges français en Algérie en 2012 a atteint 10 milliard d'euros. «La majorité des entreprises française veulent investir en Algérie», a-t-elle souligné, ajoutant que 80% des 50 entreprises participantes à ce forum sont des petites et moyennes entreprises (PME) et qui ont offert 40 000 postes de travail indirectes et 100 000 postes de travail directes que se soit par des investissements directs ou des entreprises de manutention ce qui va booster les programmes de partenariat entre les deux pays notamment dans le secteur du mécanismes. Nicole Bricq a affirmé que ce forum représente un test concret de l'attractivité d'une nouvelle approche, favorisant des échanges restreints entre entreprises réunies autour de projets d'investissement en Algérie, dans des filières prioritaires (sous-traitance automobile et mécanique, industrie agroalimentaire, industrie pharmaceutique et de santé, BTP et matériaux de construction...). «La France accorde une forte importance au développement et à l'approfondissement de nos relations économiques avec l'Algérie, premier partenaire économique en Afrique auquel nous sommes liés par une géographie, une langue et une culture mais aussi et surtout une histoire communes. Notre présence économique y demeure forte, visible et diversifiée et se doit d'être accrue dans un contexte de plus en plus compétitif. A toutes les entreprises françaises et algériennes participant à ce Forum, j'adresse mon souhait que les nombreux échanges noués à cette occasion mènent à la mise en œuvre de partenariats fructueux, ferments d'une relation économique privilégiée, engageant la France et l'Algérie sur la voie d'un avenir commun», a conclu Nicole Bricq. Pour sa part, le chef du Forum des chefs d'entreprises, Réda Hamiani, a déclaré que la France est le premier fournisseur de l'Algérie, dont elle couvre 15% du marché national.