La direction générale des Impôts (DGI) a décidé de réduire sensiblement la «paperasse» exigée des personnes physiques et morales pour la création ou la cessation de leurs dossiers fiscaux, apprend-on hier auprès de cette administration. Ainsi, le nombre de documents exigés pour la création d'un dossier fiscal par une personne physique a été réduit de neuf documents à quatre dorénavant, a-t-on précisé de même source. Il ne sera ainsi demandé à cette catégorie de contribuables qu'une déclaration d'existence, une copie légalisée du registre de commerce ou un document équivalent, un contrat de location ou un acte de propriété en plus d'un acte de naissance n°12, a détaillé Brahim Benali, directeur de la communication à la DGI. La demande d'ouverture, la copie des statuts pour les sociétés de personnes ou les sociétés civiles, la demande d'attribution du NIF (numéro d'identification fiscale), la copie de l'agrément ou l'autorisation pour activité ont été donc supprimées du dossier. Quant aux dossiers fiscaux des personnes morales, ils ont été également allégés en passant de onze documents à six. Les entreprises auront ainsi à présenter, pour signaler leur présence à l'administration fiscale, une déclaration d'existence, une copie légalisée des statuts, un spécimen de signature du gérant, une copie légalisée du registre du commerce, un contrat de location ou un acte de propriété et un acte de naissance n°12 du gérant. En outre, la cessation d'un dossier fiscal ne nécessitera quant à elle que deux documents : la déclaration de cessation et un état détaillé des stocks, a fait savoir le même responsable. Cinq autres documents dont la copie du bilan de cessation et les documents annexes des états des immobilisations étaient exigés pour le même dossier auparavant, a-t-il rappelé. D'autre part, les contribuables éligibles aux différents régimes fiscaux privilégiés (Andi, Ansej, Cnac et Angem) ne sont plus tenus de fournir à l'administration fiscale les quinze papiers qui leur étaient exigés pour l'octroi des avantages. Il s'agit désormais de trois documents seulement : la décision d'octroi des avantages délivrée par les organismes concernés, la liste des programmes des équipements ainsi que les factures pro-forma relatives aux équipements à acquérir, a précisé M. Benali. D'autre part, les contribuables n'auront plus, dès le 1er juin 2013, à demander la fameuse carte magnétique auprès des services de la DGI, puisqu'ils auront droit à un NIF qui leur sera fourni systématiquement. Ce numéro d'identification fiscale sera ainsi délivré sur simple demande du contribuable dans un délai n'excédant pas les 48 heures alors que la carte magnétique, qui contenait ce numéro, nécessitait plus de temps pour être délivrée. Une instruction a été d'ailleurs donnée hier mardi aux services de la DGI pour qu'ils préparent systématiquement les NIF de leur population fiscale sans attendre de demandes de la part des contribuables, a fait savoir un autre responsable de la DGI. Pour rappel, grâce à ces nouvelles mesures, l'administration fiscale adhère pleinement à la démarche du gouvernement en matière de simplification et de «débureaucratisation» des procédures administratives, une démarche adoptée par la communauté bancaire depuis le début de cette année.