L'Algérie a célébré mercredi soir à Alger la Journée de l'Afrique qui coïncide cette année avec les festivités du cinquantenaire de la création de l'Organisation de l'Union africaine OUA/UA. La cérémonie a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, en présence des membres du gouvernement et des représentants et ambassadeurs accrédités à Alger. Au cours de cette cérémonie, un hommage a été rendu aux pères fondateurs du mouvement du panafricanisme et des mouvements nationaliste, à leur vision et sagesse qui continuent d'inspirer les dirigeants actuels du continent. «L'anniversaire que nous célébrons aujourd'hui est l'occasion de renouveler notre reconnaissance pour les accomplissements des pères fondateurs et de réaffirmer la fidélité à leur vision et notre attachement aux nobles objectifs qu'ils ont tracés pour la réalisation du projet du panafricanisme et de renaissance africaine», a indiqué M. Medelci dans son allocution d'ouverture. De son côté, le doyen du groupe régional d'Afrique et ambassadeur de la République du Sénégal en Algérie, Papa Ousmane Seye, a appelé les Africains à relever les défis et réaliser l'objectif de l'intégration du continent en conjuguant les efforts de l'ensemble des pays. Il a par ailleurs fait part des souhaits des Africains pour un prompt rétablissement au président Bouteflika», actuellement en convalescence. Pour sa part, le représentant spécial de la commission de l'Union africaine chargé de la coopération et de la lutte antiterroriste, Francisco Madeira, a souligné que ce cinquantenaire est l'occasion de se féliciter de l'indépendance de tous les pays africains, à l'exception du Sahara Occidental qui est encore sous occupation, a-t-il déploré. M. Madeira qui est également directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert), a appelé à tracer une feuille de route pour les cinquante prochaines années, tout en s'inspirant de l'esprit des pères fondateurs de l'OUA/UA. L'Afrique nourrit la «légitime ambition» de devenir un grand pôle de paix et de prospérité L'Afrique nourrit la «légitime ambition» de devenir dans les cinquante années à venir un «grand pôle» de paix et de prospérité au bénéfice des peuples et de l'humanité, a indiqué mercredi soir à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Après cinquante années d'efforts, l'Afrique nourrit la légitime ambition, portée par le plan stratégique de l'Union africaine pour le demi-siècle à venir, de devenir un grand pôle de paix et de prospérité au bénéfice de ses peuples et de l'humanité», a affirmé M. Medelci dans son allocution à l'occasion de la célébration de la Journée de l'Afrique, laquelle coïncide cette année avec les festivités du cinquantenaire de la création de l'Organisation de l'Union africaine OUA/UA (1963-2013). Il a souligné que la déclaration du cinquantenaire de l'UA, adoptée le 26 mai à Addis-Abeba (Ethiopie), a été l'occasion de réaffirmer la volonté collective des Africains de parachever le processus de décolonisation du continent et d'impulser, a-t-il ajouté, à moyen et à long termes les actions liées aux objectifs d'intégration africaine et de coopération dans tous les domaines de développement économique et social de l'Afrique. Le ministre a estimé en outre que la création de l'UA (2002) a fourni un cadre «renouvelé» ayant pour objectifs de s'inscrire dans la continuité de l'OUA, pour approfondir les acquis, tout en répondant aux exigences de nouvelles transformations multidimensionnelles qu'appellent les enjeux de la mondialisation. «C'est ainsi que l'UA a enrichi sa vision et ses instruments en intégrant, aux côtés des impératifs de paix et sécurité, du développement et de l'intégration, ceux de la promotion des valeurs partagées de démocratie et de promotion des libertés fondamentales», a-t-il dit. En ce sens, M. Medelci a relevé que l'UA s'est dotée d'une architecture de gouvernance dont les principaux piliers sont le Conseil économique, social et culturel, le Parlement, le mécanisme africain d'évaluation par les pairs, la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples ainsi que la Convention africaine de lutte contre la corruption et son conseil consultatif. Il a ainsi estimé que l'Afrique s'est placée sur une «trajectoire de progrès politique, économique et sociale».