Selon Kamal Naghli, chef de cabinet au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, la campagne 2013 de la pêche au thon rouge est assurée par quatre navires thoniers qui ont été mobilisés par des armateurs algériens pour pêcher le quota de l'Algérie qui s'élève à 243 tonnes. Ce quota est réparti équitablement entre les quatre navires qui vont chacun pêcher autour de 60 tonnes de thon rouge. Il a rappelé que la campagne a débuté le 26 mai et s'étalera jusqu'au 24 juin. On sait que, sur une flottille nationale de thoniers composée de 15 navires, 9 armateurs ont formulé des demandes pour exploiter le quota total de 243 tonnes de thon rouge alloué à l'Algérie par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat) lors de sa dernière réunion. Le ministère de la Pêche avait fait par ailleurs savoir que, conformément à la règlementation en vigueur, les navires à engager doivent subir avec succès une inspection technique et de sécurité par la commission interministérielle locale d'inspection. Un mécanisme de coordination a été mis en place avec le service national des gardes-côtes, permettant aux armateurs de mettre à niveau leurs navires et passer leur visite à tout moment. En effet, le plan de pêche au thon rouge de l'Algérie tient compte des normes minimales par type de navire fixées par l'organe scientifique de l'Iccat (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique). Kamal Naghli fait savoir que l'Algérie aspire à récupérer son quota historique de thon qui était de 600 tonnes, c'est-à-dire 5,073% du quota global de la Méditerranée et de l'Atlantique. C'est, a-t-il fait observer, ce que notre pays va s'atteler à atteindre lors des prochaines réunions de l'Iccat. Il estime que les retombées économiques de cette activité notamment les redevances domaniales seront de l'ordre de 1,5 million de dinars par navire payées au Trésor public avec obligation de rapatriement vers les banques algériennes de 50% des recettes de vente en devises. Encore une fois, le sempiternel problème du prix de la sardine qui, jadis était le plat du pauvre, a été évoqué. Pour le chef de cabinet au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, si le prix du kilogramme de sardines et autres poissons reste élevé, c'est, précise Kamel Naghli, parce qu'il est la résultante de plusieurs facteurs et activités. Il fait savoir que le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques est en train de travailler sur les segments influant sur le prix à partir des zones de pêche. Six wilayas pilotes ont été arrêtées cette année, a-t-il précisé. Le ministère travaille également au renouvellement de la convention avec les entreprises de gestion des ports de pêche pour les équiper. Un programme en ce sens est en voie de finalisation, dit-il. Enfin, troisième segment, il y a la commercialisation et la distribution sur lesquelles travaille aussi le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Kamal Naghli a fait état d'une enquête dont les résultats ont permis de déceler des dysfonctionnements. Tout se fait avec les professionnels, dit-il, l'objectif étant d'agir sur tous ces segments pour arriver à une diminution des prix. Pour lui, il y a des super-marges et un manque de transparence des transactions.