En Europe, les joueurs profitent de leurs vacances, bien méritées, laissant le soin à leurs managers de faire le reste dans toutes les éventuelles tractations sur leur transfert. Les vacances sont sacrées et ils ne s'en privent pas quelles que soient les circonstances. Ils partent se délasser et se ressourcer pour se remettre d'aplomb avant d'attaquer la nouvelle saison. Nos joueurs courent toujours mais pas derrière le ballon. A l'inverse de leurs homologues européens, ils n'entendent pas parler de vacances. Ils restent aux aguets, les yeux rivés sur l'argent, prêts à sauter sur la moindre occasion pour se remplir les poches. Et les vacances, c'est pour plus tard, une fois qu'ils auront assuré un contrat juteux. Car, en fait, ils seront en vacances quand les autres reprennent le chemin des stades. Dès le coup d'envoi du championnat, ils trouvent mille et une excuses pour se faire la belle et récupérer ce qu'ils ont perdu en été. Une fois, le bon pactole acquis, et alors qu'ailleurs les machines sont mises en marche, nos joueurs «calent», tombent en panne sauf quand il s'agit d'idées pour mener tout le monde en bateau. En été, ils courent sans répit, tapent aux portes de tous les clubs, négocient leurs transferts, font monter les enchères et ne se privent pas d'user de mille et un subterfuges pour remporter le gros lot, mais quand les choses sérieuses commencent, ils ne sont pas là. D'ailleurs le sont-ils le long de l'année ? Car même sur le terrain, ils sont en vacances. En Europe, quand les championnats démarrent, les joueurs mettent une croix sur le repos, sauf dans des cas exceptionnels, mais chez-nous, non seulement, ils ne prouvent rien sur le terrain mais ils font en sorte de ne jamais fournir d'efforts comme s'ils sont en vacances prolongées. Mais quand l'argent est en jeu, ils sont toujours là, flairant la bonne pour ensuite rentrer en hibernation. Une drôle d'hibernation.