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Commémoration de la mort d'Ahmed Zabana
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 06 - 2013

Alger, il est quatre du matin, en ce 19 juin 1956. Dans la prison civile de Barberousse (Serkadji), Hmida Zabana, qui s'avançait vers la guillotine, livra une missive, selon ses dernières volontés, a son défenseur de justice.
«Très chers parents, chère mère. Je vous écris cette lettre, je ne sais pas si c'est la dernière, Dieu seul le sait. Toutefois, s'il m'arrive quoi que ce soit, il ne faut pas croire que c'est la fin, parce que mourir pour la cause de Dieu, c'est croire à la vie éternelle. Et mourir pour sa patrie, ce n'est qu'un devoir. Et votre devoir, à vous, c'est celui d'avoir sacrifié l'être qui vous est le plus cher. Il ne faut pas pleurer, au contraire, il faut être fier de moi. Enfin, recevez peut -être le dernier bonjour du fils et frère qui vous a toujours chéri. Le bonjour a toi, chère mère, à papa, à mon frère Lahouari, à toi cher frère Abdelkader ainsi qu'à tous ceux qui partageront cette peine. Dieu est grand et juste. Votre fils et frère qui vous embrasse bien fort, H'mida.» La lettre a été rédigée à la prison civile de Barberousse le 19 juin 1956. Avant d'être guillotiné, Ahmed Zabana accomplit la prière du fadjr en compagnie de l'imam et en sortant de sa cellule, il lance de toutes ses forces : «Tahia El Djazair (vive l'Algérie).» Il y a cinquante-sept années, plus précisément le 19 juin 1956, fut exécuté dans la prison de Barberousse (Serkadji), Ahmed Zabana, officier de l'ALN. Blessé au cours d'un combat l'opposant aux forces colonialistes françaises, Ahmed Zabana, plus connu sous le nom de Zahana, sera arrêté à côté de la mare d'eau, près Saint- Denis de Sig, actuellement la daïra Sig. Ahmed Zabana fut d'abord interné dans la prison civile d'Oran, puis à Alger, dans une cellule de Serkadji où il n'avait pas le droit de se joindre aux autres détenus, où il sera placé en quarantaine, c'est-à-dire en totale isolation. Ce valeureux combattant n'avait que trente printemps, quand il a été arrêté par les forces d'occupation françaises. Selon les diverses affirmations des moudjahidine rescapés de l'accrochage du 8 novembre 1954 et qui fut donc tragique pour Ahmed Zabana, il ne concevait ses mérites fidèles à la fonction de chef que lorsque les tests étaient difficiles. Ahmed Zabana, plus connu sous le nom de H'mida Zabana, est né en 1926 à Djeniene Meskine, à 40 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara, et proche de la cimenterie de l'ex-CADO, actuellement Zahana, sur la route nationale de Sidi Bel Abbès. Il était le quatrième enfant d'une famille qui en comptait huit. Alors qu'il était âgé à peine d'une année, son père qui était portefaix casuel, statua pour s'installer a Oran, plus précisément au quartier le plus populaire d'El-Hamri, avant de se stabiliser définitivement au cœur de l'ancestral quartier de la Medina Djedida. La Seconde Guerre mondiale faisait rage et H'mida Zabana qui n'avait que quatorze ans adhéra au mouvement des Scouts musulmans algériens (SMA), incontestable lieu de nationalisme où les disciples qui allaient former le premier front de la révolution de Novembre de 1954, se forgeaient à la résistance, la tactique de la guérilla urbaine et aux méthodes de propagande pour raviver le patriotisme des masses populaires. Dans le cadre de cette épopée d'Ahmed Zahana, les autres moyens pour les jeunes scouts (kechefs) était de divulguer les affres du colonialisme et de dénoncer les conditions sociales atroces des Algériens appelés à s'unir d'abord pour pouvoir libérer le pays. C'était en 1940 ! Très agissant, le jeune H'mida entre en contact avec les militants du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), qui trouvait en lui une référence pour inciter les jeunes autochtones à embrasser le fondement national. Il débutera ses activités politiques par la propagation des documents dans la clandestinité tout en talonnant ses démarches de sensibilisation dans plusieurs quartiers populaires de la ville d'Oran. Incontestablement, son attitude suscita la suspicion des services de police politique qui le mirent sous surveillance Pour briser son impulsion, il fut plusieurs fois menacé par les agents de répression. Sa volonté et sa détermination à aller plus loin dans le passage à l'action attirèrent l'attention des responsables de l'Organisation secrète (OS), dont il sera membre de la branche armée. Il endurera les pratiques les plus brusques et son sens élevé du dévouement et de discipline allait l'indiquer dans cette organisation révolutionnaire. 1950, Si H'mida fut arrêté et condamné a trois ans de prison suivis de trois autres années d'interdiction de séjour. Il n'en continua pas moins dans la prison civile d'Oran à mener ses activités politiques et à rallier de nombreux prisonniers de droit commun à la cause nationale. A sa sortie de prison en août 1953, Zabana ira à Mostaganem où il rencontrera Abdelmalek Ramdane. Il se déplacera a Mascara et à Kristel (Oran) pour finalement s'installer a Djeniene Meskine sous une fausse identité. Il fut recruté en qualité d'ouvrier professionnel dans l'atelier de soudure de la cimenterie Cado (Zahana). Des réunions, contacts et autres rencontres secrètes furent tenues soit Djeniène Meskine, soit à Oran, dans le domicile de Fizizi Salah, à Medioni, dans la gargote de Bouhouhou ouverte à la rue Philippe, dans le quartier de Sidi El-Houari. Ces réunions se déroulaient parfois au baraquement Montoro, chez Seghier Abdelkader. Larbi Ben M'hidi, à qui se joignait parfois Boussouf Abdelhafid, venait transmettre les dernières instructions et faire la situation avec Hadj Benalla, Ahmed Zabana et Abdelmalek Ramdane. Ainsi, il est important de souligner que la première cellule de Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA) a été créée à Djeniene Meskine (Mascara), mais malheureusement les historiens n'ont pas jugé utile de reproduire les cours de l'histoire. En septembre 1954, du matériel de soudure, de la poudre, du cordon Bikford, un pistolet et 200 cartouches sont récupérés. Zabana s'absentera plusieurs jours pour fabriquer une douzaine de bombes a la ferme Belkheir, aidé par Zeggaou. Les opérations lancées pour le 1er Novembre furent accomplies cinq jours plus tard, par l'attaque de la maison forestière de la Mare d'eau, près de Sig, où un important lot d'armes fut récupéré par le groupe de Zabana. A l'aube du 8 novembre, les moudjahidine constituant ce groupe sont surpris dans une grotte, communément appelé Ghar Boudjelida, par un important contingent des forces d'occupation françaises. Et après un accrochage, Brahim Abdelkader, tomba au champ d'honneur, alors que Fettah Abdallah et Ahmed Zabana grièvement blessés sont arrêtés à Aïn El Ferd. Quatre jours auparavant, Abdemalek Ramdane tomba, les armes à la main, dans le maquis du Dahra (Mostaganem), et Larbi Ben M'hidi, appréhendé et torturé en février 1957 par les paras de Bigeard fut lâchement assassiné par ses geôliers. Le chahid Cheriet Ali Cherif, natif de la région de Sig, compagnon d'armes de Zabana, fut à son tour guillotiné le 28 février 1958.

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